S'abonner
Constructeurs

Audi S6 et S7 : Sportives sophistiquées

Publié le 29 juin 2012

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Alors que l’A7 et l’A6 sont sur le marché depuis moins de deux ans, Audi lance les versions S de ses deux berlines. Equipées d’un V8 biturbo développant 420 ch, les S6 et S7 sont naturellement très performantes, tout en consommant 25 % de moins, mais brillent également grâce à un raffinement technologique et esthétique de haut vol. Mais tout ça a un prix !
Au service de l’image, les S6 et S7 devraient toutefois séduire 400 clients français cette année.

Après avoir lancé la nouvelle génération de la berline A6 et l’A7 voilà un peu moins de deux ans, Audi se penche maintenant tout logiquement sur des versions plus musclées. En attendant celles qui arboreront peut-être le blason RS, Quattro GmbH s’apprête donc à livrer les variantes S de ces sages routières. Ainsi, dès juillet, les premières S6, S6 Avant et S7 seront sur les routes de la planète. Et chacune a sa mission. En effet, plus de la moitié des S6 berline vont traverser l’Atlantique. La S6 Avant sera le fer de lance en Europe où cette carrosserie break devrait représenter 95 % des ventes. Enfin, la S7, quoique plus internationale, est principalement destinée à la Chine. Bien sûr, cette répartition reste théorique et adaptable car cette gamme S représente un petit volume, comme en témoigne celui réalisé par la précédente génération : 7 000 unités entre 2006 et 2010 à l’échelle mondiale. Quant à la France, ces nouvelles venues devraient représenter, en 2012, un volume de 400 unités reparties équitablement entre la S6 et la S7. Mais, au-delà du volume, ces berlines sportives, en plus de soigner les marges, sont une formidable vitrine pour Audi et ses savoir-faire dont la construction allégée Ultra, le Quattro, la boîte S-Tronic 7, des matériaux et finitions irréprochables ou encore une mécanique toujours plus efficace qui consomme toujours moins. Petite parenthèse concernant l’allégement avec quelques chiffres. Avec son concept Ultra, Audi a fait perdre à la caisse de sa berline 11 kg grâce à l’utilisation de 15 % d’aluminium, mais aussi de nombreuses qualités d’aciers. Un travail que le constructeur résume en une phrase : “Le bon matériau au bon endroit.”

Le retour d’un V8…

Débutée avec un 5 cylindres de 340 ch, l’aventure S, pour cette gamme de produits, date de 1991. Il s’agissait de l’Audi 100 S. Rapidement, dès 1992, un V8 atmosphérique prend place sous le capot. En 1996, cette S, devenue A6 en 1994, connaît un nouvel élan avec l’arrivée de Quattro GmbH dans la boucle. Ainsi, en 1999, la deuxième S6 débarque avec un V8 atmo de 340 ch. Et la course à l’armement continue avec la 3e génération, en 2006, qui est équipée d’un V10 5.2 développant 435 ch. La cuvée 2012 est donc moins puissante avec “seulement” 420 ch et un couple de 550 Nm. Mais le V8 4.0 TFSi biturbo rend la S6 tout aussi performante tout en offrant des consommations plus basses de 24 % ! En effet, avec ce bloc, la S6 annonce une consommation mixte de 9,6 l (225 g de CO2) quand celle équipée du V10 demandait 12,6 l (299 g de CO2). Une remarque pour ceux qui seraient déçus par les 420 ch de ce V8 : sachez que la puissance de la S8 a été portée à 520 ch. Il y a donc encore du potentiel pour d’éventuelles RS6 et RS7.

… et d’un 4 cylindres !

Ce bloc V8 4.0 TFSI, avec un turbo pour chaque rangée de cylindres, tous deux placés dans le V du moteur, compte sur tous les raffinements du moment avec, notamment, une pompe à huile pilotée, un gros travail sur la réduction des frottements, un Stop & Start, la récupération d’énergie au freinage… et les cylindres à la demande. En effet, ce 8 cylindres peut se transformer en 4 cylindres sous certaines conditions, pouvant ainsi faire baisser la consommation de 5 à 10 %. Ainsi, entre 960 et 3 500 tr/mn, avec au moins le troisième rapport engagé et une vitesse minimum de 25 km/h, les cylindres 2, 3, 5 et 8 sont désactivés et leurs soupapes d’admission et d’échappement restent fermées. Si cette mise en œuvre peut paraître compliquée, dans la réalité cette désactivation est totalement transparente et ne nuit en rien au plaisir que distille cette auto. Même au niveau de la sonorité puisque les ingénieurs ont conçu un subterfuge électronique baptisé “ANC” (Active Noise Cancelation System) afin de contrer le son de la mécanique tournant temporairement sur 4 cylindres. Ils ont, en effet, placé des absorbeurs de bruit et des micros dans le système audio du véhicule pour modifier les fréquences. Les vibrations ont également été traquées avec l’utilisation de silentblocs moteurs électromagnétiques.

A l’heure où Mercedes s’apprête à lancer une large offensive avec AMG, tout comme BMW avec ses M qui se convertissent même au Diesel, Audi garde un coup d’avance avec ses S et RS. D’autant que ces variantes vont être encore plus nombreuses puisque l’on peut logiquement s’attendre à découvrir des RS6 et RS7. Mais, auparavant, le constructeur d’Ingolstadt se penchera sur le cas de ses SUV avec l’arrivée d’un Q5 S et d’une RS Q3, comme le laisse penser le concept présenté à Pékin en avril dernier. Et parions que l’A1 aura également droit à des versions plus épicées avant que n’arrivent les nouvelles S3 et RS3.

-------------
Les S6 et S7 en bref

Date de lancement : Commandes : 27 avril - Livraisons : juillet
Objectif :
S6 : 200 unités, soit 5 % du mix A6
S7 : 200 unités, soit 12 % du mix A7
Principales concurrentes des S6, S6 Avant et S7 BMW 550iA xDrive Exclusive V8 407 ch : 81 300 €
Mercedes E 500 Break 4 Matic Av. Exe. V8 408 ch : 83 750 €
Mercedes CLS 500 4Matic V8 408 ch : 91 500 €
Porsche Panamera 4S V8 400 ch : 106 897 €
Prix :
88 400 € - S6
90 900 € - S6 Avant
98 600 € - S7

 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle