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Constructeurs

Audi RS3 : en voie d’extinction

Publié le 2 décembre 2021

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Pour la dernière fois, un bloc 5 cylindres anime l’Audi RS 3. Avec cette troisième génération de la sportive, le moteur est accompagné d’un nouveau différentiel arrière pour encore plus de sensations. Un plaisir qui se paye au prix fort.
Pour l'année 2022, Audi France devrait livrer 300 RS3.

A partir de 2026, Audi ne lancera plus aucun véhicule avec un moteur thermique. Cette RS 3, avec son 5 cylindres turbo, est en quelque sorte le dernier témoin d’une partie de l’ADN qui a forgé la renommée des quatre anneaux. Bien sûr, il y a le Quattro, mais le 5 cylindres avec cette sonorité si caractéristique n’est jamais très loin. L’Audi 100 avait ouvert la voie en 1976, mais c’est avec le coupé Quattro de 1980 que le 5 cylindres, qui avait gagné un turbo entre‑temps, entra dans la légende. Cette troisième génération de la RS 3 en est la digne héritière.

 

Un nouveau différentiel arrière

 

Sous le capot, se cache toujours le 2,5 l TFSI de 400 ch avec un couple de 500 Nm, soit 20 Nm de plus que sur la génération précédente. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 3,8 s. Une performance de haute volée, mais qui n’est rien en comparaison du bonheur distillé dès que la route devient sinueuse. L’efficacité est encore renforcée par le nouveau différentiel arrière qui, grâce à deux embrayages, accélère la roue extérieure en virage pour réduire le sous‑virage et augmenter la vitesse de passage en courbe. Le système, baptisé RS Torque Splitter, peut envoyer jusqu’à 1 750 Nm sur chacune des roues arrière. Mais il donne aussi l’occasion de transformer cette RS 3 collée à la route en compacte joueuse. En effet, en activant le mode RS Torque Rear, le drift apparaît dans le champ des compétences du modèle et le rend plus ludique. À condition de ne pas avoir peur pour ses pneus.

 

Le train avant n’est pas en reste avec un porte‑moyeu redessiné pour un carrossage négatif plus important. Plus basse de 25 mm par rapport à une A3 et de 10 mm au regard d’une S3, la RS 3 peut aussi disposer d’une suspension pilotée. Le freinage a également été amélioré avec une capacité de refroidissement augmentée de 20 %, mais aussi des plaquettes plus grandes de 15 %. Des disques en céramique, plus légers de 10 kg, peuvent aussi être montés en option.

 

Le prix de la rareté

 

Esthétiquement, cette RS 3 gagne en personnalité avec une face avant plus agressive présentant une large calandre encadrée de noir. La signature lumineuse est unique avec le nom du modèle, RS 3, qui défile dans l’optique grâce aux LED. L’intérieur est au diapason avec, notamment, une instrumentation digitale spécifique ou encore de superbes sièges baquets.

 

Alors, ce modèle, comme il n’y en aura plus, coûte relativement cher : 69 300 euros pour la Sportback et 70 700 euros pour la berline. Tarifs auxquels s’ajoutent, en moyenne, 7 000 euros d’options et un malus 2022 compris entre 21 171 et 23 616 euros selon la carrosserie et les équipements. Cela étant, le succès est au rendez‑vous et tout le monde ne sera sans doute pas servi.

 

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Les 100 exemplaires qu’Audi France avait obtenus, pour l’année 2021, sont déjà tous vendus. La carrosserie 5 portes représentant près de 90 % des ventes. Sur les 300 de l’allocation 2022, plus de la moitié est déjà réservée. Certes, il n’y aura pas de grandes flottes parmi les clients, mais les professions libérales, artisans et autres chefs d’entreprise seront les plus nombreux.

 

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