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Constructeurs

Audi présente son nouveau nez

Publié le 27 février 2004

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Révolution de style chez Audi, avec cette nouvelle calandre "Singleframe" qui apparaît sur la nouvelle A6. La France doit représenter 3 % des ventes mondiales, soit 5 400 véhicules. Berlin, Londres, Stockholm, Milan, Madrid et Paris, c'est dans ces 6 métropoles prestigieuses...

...que les 6 membres du directoire d'Audi AG ont choisi de présenter en simultanée la 6e génération de l'Audi A6. En France, les journalistes ont eu le privilège de pouvoir s'entretenir avec l'un des designers de la marque, le Québécois Dany Garand, qui est à l'origine du dessin de la nouvelle A8. Celui-ci a largement commenté le choix de la fameuse "Singleframe", cette grille d'aération béante, nouvelle signature visuelle de la marque aux Anneaux, apparue en premier sur l'A8 W12. Le directeur de la marque en France, Patrice Franke, a pour sa part rappelé que l'Audi A6 (y compris l'Audi 100) avait déjà été commercialisée à plus de 4 millions d'unités, la dernière version ayant à elle seule dépassé le million d'exemplaires : "La production annuelle de 180 000 unités, soit 600 à 700 véhicules/jour, sera destinée pour 31 % à l'Allemagne, 25 % à la Chine (Ndlr : également deuxième marché pour l'A8 W12), 14 % à l'Amérique du Nord et seulement 3 % à la France." Avec l'ensemble des versions, dont le break, 3 %, c'est l'équivalent de 5 400 véhicules sur une année pleine. "En 2003, nous pensons vendre de l'ordre de 2 100 anciennes versions et 3 200 nouvelles A6", précise Patrice Franke. Le nouveau modèle sera dans les concessions à partir du mois d'avril avec quatre motorisations disponibles : trois essence (V8 4,2 l, V6 3,2 l FSI et V6 2,4 l) et un Diesel (V6 3,0 TDI). Une autre motorisation Diesel, le 2,0 l TDI, n'apparaîtra que dans la seconde moitié de 2004.


Xavier Champagne





3 questions à

Dany Garand : designer de l'A8

"un changement radical était nécessaire"


JA On a beaucoup parlé de cette calandre imposante, apparue sur le concept-car Nuvolari de 2003 et inspirée des voitures de compétition d'Auto Union des années 30. Son rôle est-il esthétique, pratique ou les deux ?
DG Le rôle principale de la "Singleframe", comme nous l'appelons, est d'ajouter de la présence, de la force visuelle au véhicule. Avec ce centre puissant, très volumineux, qui tire les éléments visuels vers le bas, nous avons peu touché à la forme des phares pour conserver la stabilité générale. En termes de capacité de refroidissement, la "Singleframe" n'est pas tellement plus performante que la calandre précédente. Il n'était pas possible en revanche d'envisager le positionnement de la plaque minéralogique tout en bas, car c'est l'espace le plus efficace pour le refroidissement.


JA Le succès d'Audi repose sur sa sobriété, à l'opposé de marques dites ostentatoires. Ne craignez-vous pas de tomber dans ce travers ?
DG A force de sobriété on peut perdre en personnalité. Nous étions arrivés à un point où un changement radical était nécessaire. Il fallait réaffirmer la force et la sportivité de la marque, notamment par rapport aux autres marques du groupe, Seat et Lamborghini, tout en conservant son statut haut de gamme. Audi conserve sa sobriété mais avait besoin d'un peu de provocation, d'affirmation de soi. Je crois que c'est chose faite. Le reste du véhicule, l'arrière en particulier, est très épuré, jouant davantage sur la fluidité des lignes et la rondeur, comme les arches de toit qui s'inspirent des concept-cars Quattro Spider ou Avous de 1991-1992.


JA Cette nouvelle signature visuelle va-t-elle être étendue à tous les véhicules de la marque, dont l'A2 ?
DG Avec la "Singleframe", nous avons effectivement une nouvelle base visuelle que nous pouvons faire évoluer en fonction de la gamme. En ce qui concerne l'A2, qui n'a pas de successeur prévu avant 2006, le Singleframe devra s'adapter aux formes et volumes du véhicule.


 





ZOOM

Un réseau Audi mature

En France, la baisse des volumes de ventes d'Audi en 2003 (- 9 %) a fait chuter le chiffre d'affaires du réseau. Toutefois, "la rentabilité a progressé de 0,3 point, à 1,6 % du CA", déclare le directeur de la marque, Patrice Franke, qui estime que "le réseau est aujourd'hui mature et sur un bon rythme de croisière même si les investissements importants réalisés pèsent sur les affaires".

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