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Constructeurs

Ampera : le prix de la tranquillité

Publié le 15 décembre 2010

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Annoncée pour le 4e trimestre 2011, l’Ampera sera facturée à partir de 37 900 euros en France grâce à l’aide gouvernementale de 5 000 euros. La Chevrolet Volt est également dans les starting-blocks avant d’autres surprises reposant sur cette même technologie.

Les véhicules électriques tiennent le haut de l’affiche depuis de longs mois maintenant, mais sans vraiment proposer du concret. Mais, petit à petit, les choses se précisent. Après les prototypes, dont nous avions pu prendre le volant (voir JA n° 1106-1107), et les versions un peu plus abouties (voir JA n° 1115-1116), ce futur électrique, pour Opel en l’occurrence, prend des traits quasi définitifs. Et d’ici la fin de l’année, les premières ventes seront une réalité, avec notamment PSA et Mitsubishi. Ensuite viendront les Kangoo et Fluence ZE en début d’année, puis la Nissan Leaf en juin prochain ou encore la Smart. L’Opel arrivera, elle, fin 2011. Une Opel dont les tarifs viennent d’être dévoilés : la berline électrique frappée du Blitz sera facturée à partir de 42 900 euros en Europe, soit 37 900 euros en France grâce à l’aide gouvernementale de 5 000 euros. Par rapport à la Nissan Leaf et à la Fluence ZE, proches dans le gabarit et leur positionnement familial, la berline américano-germanique paraît chère, puisque la nippone s’affiche, en France, à environ 30 000 euros et la française à 21 300 euros, mais auxquels il faudra ajouter un loyer mensuel de 79 euros pour les batteries. Trois modèles et trois formules différentes. Dans tous les cas, les constructeurs vont devoir être pédagogues et les clients centrés sur leurs besoins réels et les coûts d’utilisation.

100 % électrique ou hybride plug-in ?

Si les modèles de l’Alliance reposent sur le même schéma technique 100 % électrique, l’Opel et sa cousine Chevrolet ont fait le choix de l’électricité associée à un petit moteur thermique pouvant être utilisé comme un générateur, une fois la batterie vide. Il s’avère même que ce petit moteur pourra propulser la voiture, en faisant finalement une hybride rechargeable. Le premier effet est d’éviter le problème de l’autonomie puisque le rayon d’action peut ainsi atteindre 500 km. Est-ce nécessaire quand les études montrent que les trajets moyens sont inférieurs à 60 km dans les principaux centres urbains européens ? Psychologiquement, sans doute ! Cependant, aujourd’hui, une berline familiale ne se cantonne pas aux villes, et là l’Opel prend l’avantage. Ainsi, une fois l’autonomie électrique (entre 40 et 80 km) épuisée, le petit 1,4 de 87 chevaux viendra alimenter les batteries et pourra même, au-delà de 50 km/h, entraîner les roues à l’image de la Prius actuelle. Une chose rendue possible grâce au fait qu’il s’agit d’une hybridation à dérivation de puissance, c’est-à-dire que cette liaison mécanique, bien réelle, ne peut toutefois fonctionner qu’en présence d’un flux électrique. La prochaine star de Toyota, la Prius Plug-in, devrait fonctionner sur un principe proche mais à une échelle différente. En effet, la nippone devrait offrir une vingtaine de kilomètres en 100 % électrique avant que son moteur ne vienne prendre le relais.

Vers une gamme Ampera ?

Et parions qu’à l’image de Toyota qui veut développer une marque Prius aux Etats-Unis, GM et Opel vont développer une offre plus large autour de ces produits. En effet, alors que la production de la Volt débute aux Etats-Unis, Chevrolet a dévoilé au Salon de Pékin, en avril dernier, une Volt MPV5. Il s’agit d’un monospace compact reposant sur la même technologie que la berline. Y aura-t-il une Ampera MPV ? Sans doute.
 

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