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Constructeurs

Airbags Takata : l'UFC-Que Choisir attaque de nouveau Stellantis 

Publié le 22 juillet 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
L'association de défense des consommateurs a lancé une nouvelle action en justice contre le groupe Stellantis afin d'indemniser les propriétaires des véhicules immobilisés équipés d’airbags Takata défectueux. L'UFC-Que Choisir estime que ces dédommagements sont nécessaires pour réparer les préjudices subis.
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L'association demande une série d'indemnités pour toute la durée de l'immobilisation du véhicule ou encore pour préjudices moraux. ©AdobeStock-benjaminnolte

C'en est assez pour l’UFC-Que Choisir qui cible de nouveau Stellantis après une plainte déposée pour mise en danger de la vie d'autrui et tromperie aggravée. En l’absence de réponse de Stellantis, l’association décide de saisir le tribunal afin que "les préjudices causés aux automobilistes victimes des rappels sous «stop drive», opérés depuis 2023 de façon totalement anarchique et déraisonnée, soient réparés". 

 

L'association demande une série d'indemnités pour divers préjudices, notamment une indemnité journalière pour toute la durée de l'immobilisation du véhicule ou encore pour les préjudices moraux subis par les consommateurs "transportés dans des automobiles équipées d'équipements mortels".

 

 

C'est la première action de groupe intentée en France au sujet de ces airbags défectueux, responsables d'au moins 60 morts dans 11 pays ces 15 dernières années, dont 18 en France. Au moins trois des automobilistes tués ces dernières années conduisaient une Citroën C3. 

 

Aux États-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total de 1,5 milliard de dollars d'indemnisations aux victimes.

 

Des "stop drive" imposés par l’État

 

Fin juin, le gouvernement français a ordonné aux constructeurs automobiles toutes marques confondues d'immobiliser 800 000 véhicules supplémentaires équipés d'airbags Takata, potentiellement défectueux, portant à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler pour cette raison, jusqu'à remplacement du dispositif.

 

Cette décision a été prise après l'accident mortel d'une automobiliste survenu à Reims (51) en raison de l'explosion de son airbag lors d'un choc avec un autre véhicule. "Ces mesures de stop drive sont les conséquences directes et certaines du manquement, de par l'incurie et la gestion chaotique de Stellantis et Citroën, dans l'exécution de leur obligation générale de sécurité, constituant une faute du constructeur, et ouvrant ainsi le droit à réparation", développe l'UFC-Que Choisir.

 

Le danger des airbags Takata

 

Les airbags Takata sont responsables d'explosions mortelles ou provoquant de graves blessures à cause d'un gaz, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.

 

Alors, les coussins de sécurité se déclenchent, même en cas de collision mineure, provoquant une explosion identique à celle d'une grenade et projetant dans l'habitacle des pièces de métal et de plastique, souvent fatales au conducteur.

 

 

L'entreprise japonaise Takata, fabricant mondialement connu de systèmes d'airbags et de ceintures de sécurité, n'a pas survécu au scandale et a déclaré faillite en 2017. En France, des juges d'instruction enquêtent sur des soupçons de tromperie aggravée et de mise en danger de la vie d'autrui. (avec AFP)

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