À Détroit, Carlos Tavares s'apprête à divulguer un plan d'urgence pour Stellantis

Branle-bas de combat chez Stellantis ! L’accumulation des difficultés du groupe automobile aux États-Unis oblige Carlos Tavares à réagir vigoureusement. Le patron de choc est arrivé à Détroit pour une visite de trois jours afin d’élaborer une stratégie avec les cadres dirigeants de Stellantis Amérique du Nord. 

Des résultats en chute libre au premier semestre

Carlos Tavares a dû écourter ses vacances d’été, signe que la situation est grave. Stellantis accuse depuis début 2024 une baisse importante de ses ventes sur ce marché, jadis sa première source de rentabilité. Elles ont fléchi de 16,5 %, tandis que la marge opérationnelle a perdu plus de six points à 11,4 %. Le bénéfice net, lui, a été divisé par deux. Plus grave, le niveau des stocks du réseau fin juin ne laissait présager aucune reprise à court terme.

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Carlos Tavares avait reconnu lors de la publication des résultats semestriels avoir sous-estimé le problème des stocks. "Nous avons été arrogants", avait-il déclaré devant les analystes. Il avait alors indiqué que des mesures vigoureuses avaient été prises : baisse de la production (-100 000 unités dès le troisième trimestre), réduction des équipes sur certains sites… Mais ces mesures ont été jugées insuffisantes, car produisant des effets à moyen terme. Or, Carlos Tavares veut redresser la barre dès le second semestre. 

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"Stellantis devra consentir à des baisses de prix s’il veut écouler ses stocks", note un analyste de marché. Un scénario que Carlos Tavares a toujours combattu au nom de la valeur résiduelle. 

L’autre scénario, c’est l’arrivée de nouveautés produits pour relancer les ventes, comme la très attendue nouvelle génération du Ram 1500, un pick-up très profitable.

L'action plonge

Les marchés ne sont pas convaincus des remèdes prodigués par Stellantis et veulent des actions plus musclées. La baisse du titre Stellantis met d’ailleurs l’équipe dirigeante sous pression. L’action est en baisse de 20 % depuis un mois. Elle plonge même de 40 % sur six mois après une année 2023 qui avait été florissante pour le groupe.

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Arrivé le 21 août aux États-Unis, Carlos Tavares devrait dévoiler son plan à la fin de la semaine. Les marchés ont réagi favorablement à cette annonce, accordant encore du crédit à celui qui a redressé de manière spectaculaire PSA et conduit à une fusion géante entre le groupe français et Fiat-Chrysler. "Il a voulu montrer qu’il reprenait le dossier en main personnellement", indique une source interne.