34 milliards d'euros investis par le groupe VW dans l'électromobilité

Le groupe Volkswagen est en plein changement et les investissements qu'il y consacre peuvent en témoigner. En effet, Matthias Müller a déclaré que le groupe qu'il dirige allait investir 34 milliards d'euros d'ici 2022 dans l'e-mobilité, la conduite autonome, les services de mobilité et la digitalisation. Rien que sur l'année 2018, l'enveloppe sera de 6,6 milliards. Ceci étant, le constructeur n'oublie pas les technologies et ses gammes actuelles avec 19,8 milliards injectés en 2018 et 90 milliards au cours des cinq prochaines années.

Mais il faut bien reconnaître que les futurs modèles électriques captent énormément l'attention. Le président du groupe est d'ailleurs revenu sur la feuille de route qui vise à produire et vendre 3 millions de véhicules électrifiés en 2025. A cette date, les gammes compteront 80 modèles électrifiés, dont 50 purement électriques. "Nous avons prévu d'électrifier entièrement notre portefeuille produits de 300 modèles d'ici 2030", a rappelé Matthias Müller.

Ainsi, dès cette année, neuf nouveaux modèles électrifiés vont venir s'ajouter aux huit déjà disponibles. Parmi eux, il y en aura trois 100 % électriques avec notamment le SUV électrique Audi e-tron, mais aussi le premier fruit de la collaboration avec JAC en Chine. En 2019, en plus de la Porsche Mission E, va débarquer sur le marché le premier modèle I.D. 100 % de la marque Volkswagen. Les lancements vont s'enchaîner à une vitesse folle par la suite avec 25 modèles électriques et 24 plug-in hybrides mis à la route d'ici 2020.

Autant de modèles qui demanderont une adaptation du tissu industriel. Si aujourd'hui trois usines sont concernées par l'électromobilité, d'ici cette date neuf usines accueilleront des modèles électriques. Ce chiffre passera même à seize sites en 2022. Par ailleurs le groupe a choisi ses fournisseurs de batteries en Europe et en Chine pour faire face à cette montée en puissance de l'électrique. Il annonce même s'être engagé sur un volume de batteries de 20 milliards.

Un programme chargé et ambitieux. Mais Matthias Müller a souligné que les constructeurs ne peuvent pas agir seuls. Il souligne que, pour assurer la croissance de l'électromobilité, les Etats, pourquoi pas dans le cadre de l'UE, devront aussi faire un effort sur les infrastructures.