Ralph Speth, patron de Jaguar Land Rover, annonce son départ

Le capitaine quitte le navire en plein tempête. Ralph Speth, directeur général de Jaguar Land Rover depuis une dizaine d’années, quittera ses fonctions en septembre prochain, à l’issue de son mandat. Il conservera toutefois le titre de vice-président non exécutif et continuera à siéger au conseil d’administration.

Pour Natarajan Chandrasekaran, le président de Tata Sons, la maison mère de JLR, Ralph Speth restera comme l’homme qui "a fait passer Jaguar Land Rover d'un statut de constructeur de niche centré sur le Royaume-Uni à celui d'un fabricant respecté d'ampleur mondiale, à la technologie de pointe". Le groupe s’est mis en quête d’un remplaçant en mettant en place un comité de recherche. Un nom devrait être communiqué dans les "mois à venir".

Ce départ intervient dans un contexte délicat pour le constructeur britannique qui a supprimé des milliers d'emplois ces dernières années. En cause : une baisse de ses ventes, un contexte d'incertitudes liées au Brexit, une croissance mondiale en berne ou encore la perte de vitesse du diesel.

Mercredi dernier, JLR avait annoncé la suppression de 500 emplois dans son usine du nord-ouest de l'Angleterre, une décision qu'il impute à la nécessité d'améliorer la productivité et non à une baisse de la demande. Ces suppressions de postes s'ajoutent au plan de réduction d'effectifs annoncé en janvier 2019, qui concernait 4 500 emplois, soit plus de 10% de ses effectifs d'alors.