PSA garantit l'emploi chez Opel jusqu'en 2023

Les négociations ont été âpres entre la direction d'Opel et le comité d'entreprise tenu par le puissant syndicat de la métallurgie IG Metall. Les deux parties sont donc tombées d'accord sur un plan de restructuration qui garantit la quasi-totalité des emplois en Allemagne jusqu'en 2023.

Sur les 19 000 salariés du groupe en Allemagne, quelque 3 700 doivent quitter l'entreprise sur la base de départs volontaires. Selon Opel, 3 500 employés ont déjà signé un accord en ce sens. Les licenciements économiques pour les postes restant à supprimer sont exclus jusqu'en juillet 2023, a précisé le constructeur dans un communiqué. Les salariés devront toutefois renoncer aux augmentations de salaire négociées pour l'ensemble du secteur de la métallurgie par IG Metall.

"Nous respectons exactement ce que nous avons promis", a jugé le patron d'Opel, Michael Lohscheller. "La compétitivité accrue nous permet d'investir et est la meilleure assurance pour l'avenir, notamment pour nos salariés", a-t-il ajouté. De son côté, le dirigeant du comité d'entreprise Wolfgang Schäfer-Klug a souligné avoir pu obtenir ce "que nous exigeons depuis longtemps : une assurance (sur les emplois) pour les salariés (...) pour les cinq prochaines années" ainsi que des "promesses d'investissement pour tous les sites allemands".

D'ailleurs, dans la foulée de cet accord, Opel a annoncé des investissements, entre 2018 et 2023, en R&D mais aussi dans les usines d'Eisenach, de Rüsselsheim et de Kaiserslautern. Dans cette enveloppe, dont on ne connaît toutefois pas le montant, il y a la production du Grandland X dans l'usine d'Eisenach à partir de mi-2019 et de sa version hybride rechargeable qui elle arrivera en 2020. Une arrivée qui fait suit à la réorganisation de la production des SUV du groupe PSA. De plus, le centre de R&D de Rüsselsheim, en plus de ses quinze domaines d'excellence, sera responsable du développement de la nouvelle génération de moteur EP (4 cylindres 1.6 essence).

Le président d'Opel, Michael Lohscheller, qui n'a pas manqué de saluer le travail réalisé avec les salariés et les partenaires sociaux, voit dans cet accord des leviers nécessaires pour atteindre les objectifs du plan PACE! et notamment revenir dans le vert avec une marge opérationnelle de 2 % en 2020 puis de 6 % à l'horizon 2026.  (Avec AFP)