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Pour les Français, le travail passe avant la santé !

Publié le 14 janvier 2019

Par Romain Baly
3 min de lecture
Selon une récente enquête d'Indeed, 79 % des salariés français affirment faire passer leur travail avant leur santé. Une situation qui s'explique par de multiples raisons et qui n'est pas sans risque pour eux.
Seulement 21 % des actifs se sentent à l’aise pour parler de leurs troubles psychologiques.

 

C'est un sujet parfois tabou et surtout extrêmement difficile à démêler. La santé dans le monde de l’entreprise constitue un chantier majeur des réformes gouvernementales en 2019, de sorte à limiter l’absentéisme au travail mais aussi les coûts qu’il engendre. Numéro un de l'emploi sur Internet, Indeed s'est penché sur cette question en interrogeant 250 employeurs et 800 actifs tricolores. Et le constat de cette étude s'avère alarmant puisque 79 % des salariés français attestent avoir l’impression de faire passer le travail avant leur santé.

 

Charge de travail, pression, manque de sens…

 

Si le burn-out constitue le principal syndrome dépressif que les employeurs cherchent à prévenir et à éviter, d'autres phénomènes s'avèrent tout aussi dangereux tels que le "bore-out", soit l'ennui profond de son métier, ou encore le manque de sens et l'incompréhension ressenti par certains collaborateurs dans les missions qui leurs sont dévolus. Selon cette enquête, 37 % des actifs français ont déjà pensé à quitter leur emploi pour préserver leur santé. Charge de travail élevée (41 %), pression (27 %) et manque de sens au quotidien (13 %) sont les principales causes de cela.

 

Par ailleurs, en cette période hivernale où les épidémies sont nombreuses, 69 % du panel indique continuer à travailler malgré une maladie. Première raison invoquée : la crainte de perdre une partie de son salaire (31 %). Dans une société que l'on dit de plus en plus enclavée, tournée sur elle-même, avec une prime à l'individualisme, le travail d'Indeed démontre au contraire un élan de solidarité entre les salariés puisque 30 % des personnes interrogées déclarent venir travailler pour ne pas mettre leurs collègues dans l'embarra avec une surcharge de travail.

 

Difficile de parler des troubles psychologiques

 

Autre constat, seulement 47% des salariés pensent que leur employeur se soucie de leur santé et met en place des actions concrètes pour préserver leur santé au quotidien. Lors d'un arrêt maladie, un sondé sur cinq indique avoir fait l'objet de commentaires négatifs, soit de la part de son management, soit de la part de ses collègues. Dans le même temps, si la moitié des salariés pensent pouvoir parler librement de leur santé physique au travail, seulement 34 % du panel se sent écouté par sa direction.

 

Des chiffres qui se corrèlent avec ceux de la santé mentale. Seulement 21 % des actifs se sentent à l’aise pour parler de leurs troubles psychologiques. En toute logique, les salariés français désignent leur médecin généraliste comme le garant de leur santé au travail (32 %), puis la médecine du travail (25 %) et enfin leur dirigeant (20 %). A contrario, 36 % des employeurs pensent être les principaux garants de la santé de leurs salariés, devant le médecin généraliste (24 %) et la médecine du travail (18 %).

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