Les promus de l’Escra-Epcra honorés par PGA Motors

Quel meilleur augure pour un jeune diplômé de l'automobile de voir sa promotion parrainée par le plus important distributeur privé d'Europe ? C'est la chance qu'ont eu les diplômés 2008 de l'Escra et de l'Epcra. Christian Klingler, ayant quitté le groupe le 1er août dernier pour le directoire de Volkswagen, c'est Claude Fréret, directeur général de PGA Motors qui est venu "adouber", ces promotions 2008, toutes deux enorgueillies par des taux de réussite de 90 %. "Depuis 2000 et le 1er parrainage du groupe Escra-Iscam par PGA Motors, le chiffre d'affaires de votre groupe a progressé de 400 %", rappelait Bernard Warain, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe, en préambule, comme pour approuver le choix du parrain réalisé par les élèves en début d'année.

Un choix d'autant plus judicieux qu'actuellement, plus de 50 anciens pensionnaires de l'Escra travaillent chez PGA Motors. Or, le groupe de distribution recrute 10 personnes chaque mois, rien que sur les postes de chefs de services ou d'encadrement. De quoi entrevoir certaines possibilités pour les meilleurs d'entre eux. L'occasion pour Claude Fréret de distiller quelques savants conseils.

"Trop de fonctionnaires de l'automobile"

"Aujourd'hui, nous sommes dans le commerce. On ne parle plus de distribution. La distribution est morte avec l'ancien règlement européen. Nos métiers ont en effet changé. Nous avons donc tous besoin de nous adapter. Les clients ont par exemple un niveau de connaissances des produits bien plus élevé que par le passé. Ils sont aussi plus volatils et moins attachés à une marque. A nous de les fidéliser et de faire preuve de nouvelles compétences. Aujourd'hui, on ne parle d'ailleurs plus de vendeur, mais de conseiller commercial automobile. C'est un signe fort", expliquait ainsi le directeur général de PGA à son jeune auditoire, comme pour rappeler que la branche a plus que jamais besoin de personnel formé, tout en insistant sur l'état d'esprit qu'il serait opportun d'afficher pour des jeunes diplômés. "Dans un dîner, on n'ose pas toujours dire qu'on travaille dans l'automobile. Il faut se décomplexer. Il faut avoir envie, s'investir, être ambitieux, avoir un plan de carrière… et puis travailler. Aujourd'hui, nous souffrons parce que nous avons trop de fonctionnaires du commerce qui travaillent en regardant leur montre. Il faut être plus impliqués, plus professionnels et plus compétitifs pour le client. Il est au centre de tout. Nous avons donc besoin d'une grande souplesse. Ne sortiront de cette crise que ceux qui seront capables d'être flexibles", prévenait encore Claude Fréret, comme une forme de mise en garde. Une imprécation valable semble-t-il pour les entrepreneurs aguerris dont il fait partie, comme pour les jeunes diplômés en devenir.