Jigam passe au management des talents

...marques s'affèrent. Tous, ou presque, s'attellent au grand chantier du comportement de leurs premières lignes commerciales. Réapprendre les basiques. Revoir le b.a.-ba. Répéter les gammes à l'occasion de grandes messes… Jigam, le cabinet de Jacky In Den Bosch préfère prendre le contre-pied. "Nous trouvons plus opportun de rencontrer les gens individuellement et de tenter de cerner d'où viennent les éventuels problèmes plutôt que de leur rabâcher qu'il est bien de sourire et de dire bonjour. Ça, tout le monde peut le faire. Il faut comprendre pourquoi certains ne le font pas, puis rectifier le tir", estime en effet Jacky In Den Bosch. Avec ses équipes, le président fondateur de Jigam a donc mis au point un outil d'évaluation de manière à faire "une analyse à 360°" : MT4.

 

Observer l'implication de la personne dans son entreprise, la manière dont elle se sent, comment elle est perçue et valorisée par son employeur, puis mettre en place des séances de coaching personnalisées, voire un plan d'évolution avec l'employeur. C'est la première raison d'être de MT4. Enclencher une mécanique positive en quelque sorte. C'est la base de toutes les missions que se donne Jigam via cet outil d'analyse. "Qu'est-ce qui fait la richesse des PME ?", s'interroge Jacky In Den Bosch. "C'est la proximité du patron avec ses employés. La bonne gestion du capital humain est essentielle dans ces entreprises", poursuit-il. Une gestion qui passe par l'analyse, mais aussi l'évaluation.

Jigam réalise ainsi ce qu'il nomme "des visites mystère avec dévoilement". Pour les équipes de vente, comme de l'après-vente. C'est-à-dire que 30 minutes après la visite, le patron du site réunit ses équipes en salle de réunion pour un débriefing immédiat. "La plupart du temps, les cabinets attendent des jours ou des semaines avant d'envoyer leur rapport. Je pense que ça ne sert pas à grand-chose. Notre expérience montre que les collaborateurs sont plus réceptifs avec cette méthode", affirme Jacky In Den Bosch.
 

MT4 est donc un outil pour l'épanouissement des employés, mais pas uniquement. C'est aussi et surtout un levier d'amélioration des résultats de l'entreprise. "L'idée, derrière tout ça, c'est toujours la quête de performance commerciale, donc quelque part, une certaine action positive sur la rentabilité", martèle-t-il. Une finalité opérationnelle encore plus évidente dans le cadre d'un rachat de société. "Souvent, dans ce type d'opération, on évalue le fond, les finances, le bâtiment, le marché, mais pas le capital humain. C'est pourtant essentiel. Nous, nous le faisons. Nous sommes en mesure de donner une valeur, un manque à gagner, de définir un plan de formation ou, au contraire, de dire quels sont les profils dont il vaut mieux se séparer", explique Jacky In Den Bosch. Un audit du "capital humain", en somme. C'est aussi ça le management des compétences…

Photo : Jacky In Den Bosch, président fondateur de Jigam.