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Herbert Diess confirmé à la tête du groupe VW

Publié le 15 décembre 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Le conseil de surveillance du groupe allemand vient de mettre un terme à des mois de tensions dans son état-major. Herbert Diess est confirmé à son poste de président du directoire et accompagné de nouveaux membres.
Après plusieurs mois de tension, Herbert Diess a été confirmé à la tête du directoire du groupe VW.

 

Le conseil de surveillance de Volkswagen a scellé, lundi 14 décembre 2020, un compromis pour sortir du conflit interne avec le patron Herbert Diess auquel il a affiché son soutien, après un bras de fer sur les postes clés et la stratégie du premier constructeur automobile mondial. "La stratégie, notamment le virage vers la mobilité électrique et la voiture connectée, a le soutien entier du conseil de surveillance", a déclaré cette instance dans un communiqué, évoquant une décision "unanime". "Le directoire mettra en œuvre la stratégie dans les prochaines années avec, à sa tête, Herbert Diess", ajoute le texte, écartant ainsi l'hypothèse d'une démission du patron confronté aux résistances des puissants représentants des salariés.

 

En cause : l'attribution de plusieurs postes clés au sein du directoire, désormais pourvus. Arno Antlitz, directeur financier de la filiale Audi, endossera ce rôle au niveau du groupe après le départ prévu pour fin juin 2021 de Frank Witter. Dès janvier 2021, Thomas Schmall, à la tête de la filiale Volkswagen Components, deviendra directeur technique et Murat Aksel aura la responsabilité des achats du groupe en plus de ceux de la marque VW qu'il gère actuellement.

 

Au cours du bras de fer entre le président du directoire et le chef du comité d'entreprise Bernd Osterloh, Herbert Diess avait, selon la presse, tenté un coup de poker et demandé la prolongation anticipée de son contrat, qui court jusqu'en 2023. S'il n'a pas obtenu ce "vote de confiance", le patron fait désormais l'objet d'une "entente absolue entre conseil de surveillance, directoire et représentants des salariés" sur ses objectifs, affirme Bernd Osterloh, cité dans le communiqué.

 

Les tensions remontent à plusieurs mois entre les syndicats et Herbert Diess, 62 ans, arrivé en avril 2018 avec l'ambition de "casser les structures anciennes et sclérosées" du groupe pour tourner définitivement la page du dieselgate et lancer Volkswagen dans l'ère de l'électrique. Herbert Diess avait perdu en juin la direction directe de la marque VW après une attaque inhabituellement violente des syndicats, qui avaient fustigé dans une lettre ouverte des "erreurs massives de gestion" dans deux lancements d'importants modèles.

 

Le groupe Volkswagen investit plus de 35 milliards d'euros dans l'électrique et compte proposer, d'ici 2030, 70 modèles électriques pour vendre 26 millions d'unités en dix ans. "Dans les prochaines années, nous allons continuer à investir" dans la voiture du futur "et baisser en parallèle considérablement les coûts fixes et des matériaux chez toutes les marques et dans toutes les régions", a déclaré herbert Diess, qui a publiquement affiché l'objectif de rattraper le concurrent américain Tesla.

 

En plus de cette lutte d'influence, le conseil de surveillance fait également état de son "unanimité" pour conserver Lamborghini et Ducati comme "parties du groupe Volkswagen", alors que médias et analystes évoquent régulièrement des options de vente ou d'introduction en Bourse pour ces deux marques emblématiques. (avec AFP)


 

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