Evaluation des cadres : la vérité sur les réseaux sociaux
Etre évalués par leur employeur, les cadres français ne sont pas contre cette pratique. Dans un contexte de sortie de crise, ils y seraient même favorables, à en croire les résultats de la récente étude menée par l’Ifop pour le compte de l’Atelier BNP Paribas, l’institut de veille technologique.
Entre le 14 et le 21 juin derniers, 1 003 individus détenant des responsabilités dans leur entreprise ont été sondés sur les méthodes d’évaluation. Bonne nouvelle, 74 % d’entre eux se sont déclarés satisfaits des méthodes employées et estiment que leurs compétences sont notées avec discernement.
Mais, à l’inverse, il y a fatalement 26 % des interrogés qui remettent en question le système d’évaluation, à en croire les statistiques obtenues par l’institut de la BNP Paribas et l'Ifop. A 45 %, ceux-ci regrettent avant tout que l’analyse soit réalisée par une personne qui ne suit pas leur activité au quotidien. Tandis que 38 % des plaignants dénoncent un manque de formation des évaluateurs de compétence, ou un jugement arbitraire.
Les réseaux sociaux devront encore attendre
Dans leur rapport, l’Atelier BNP Paribas et l’Ifop notent que 75 % des cadres – dont 56 % d’une manière régulière – diffusent de l’information consultable par d’autres collaborateurs (collègues, partenaires, clients). C’est donc naturellement que 61 % de ces managers estiment qu’il serait logique de les évaluer en fonction de ce qu’ils publient.
Le courriel (95 %) et le téléphone (90 %) restent les canaux privilégiés, selon les déclarations faites aux sondeurs du cabinet Ifop. Néanmoins, la montée en puissance de l’utilisation de Facebook (32 %), de Viadeo (27 %) et de LinkedIn (22 %) par les cadres, pendant les heures de travail, a poussé les analystes à se demander s’il était pertinent d’inclure cette activité dans les grilles d’évaluation.
Le constat est que près d’un tiers des managers (31%) dit accepter que les entreprises utilisent des outils de mesure d’influence sur les réseaux communautaires de travail mais que cela aura peu d’impact. En effet, 26 % seulement jugent que l’expression sur ces canaux, qu’ils soient en interne ou tournés vers l’extérieur, mérite d’être considérée comme une aptitude à évaluer.
L’institut de veille technologique de la BNP Paribas parvient donc à la conclusion qu’en dépit de l’importance croissante des plates-formes sociales, les médias traditionnels issus des outils de bureautique (Word, Excel, Powerpoint…) conservent les faveurs des cadres qui finalement les placent encore au cœur de leur métier et par conséquent comme objet prioritaire dans l’analyse de leur travail au quotidien. Les réseaux sociaux devront encore attendre.
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