Volta Charging déploie son principe de charge sponsorisée en France
Elles sont grandes, lumineuses et serties d'un écran géant. Les premières bornes de recharge de véhicules électriques de la société Volta Charging ont fait leur apparition sur le sol français. Pour cette grande première en Europe, la société américaine a choisi le restaurant Key-West, dans la zone commerciale du Grand Epagny, près d'Annecy (74).
Tout a été très vite pour l'entreprise qui a décidé en 2021 de traverser l'Atlantique après une décennie à déployer ses stations sur son marché domestique. Volta Charging joue sur le terrain de la charge rapide avec des équipements délivrant 22 kw. "Nous nous inscrivons sur le marché du service du quotidien, pratique et situé à proximité de lieux de vie et de sortie", explique Vincent Grena, le directeur Europe de Volta Charging. Ce qui n'exclut pas de plancher sur des solutions plus puissantes à intégrer au catalogue en fin d'année 2022.
Des bornes pour les piétons
Dans ce paysage de la recharge publique, Volta Charging va proposer une alternative aux modèles établis. La société américaine ne facture pas les conducteurs. La charge n'est pas pour autant gratuite, elle est financée par la publicité. En effet, sur les écrans intégrés aux bornes, la régie propose à des annonceurs de mettre en avant leurs produits et services. "Ainsi, les investissements ne sont pas portés par les utilisateurs, mais par des entreprises, dans le respect d'une bonne gestion de la pression publicitaire", explique le responsable.
A l'heure où la rentabilité des stations n'est pas encore démontrée, l'association de la charge et de la publicité fait bon ménage aux États-Unis. "La cible des communications n'est pas forcément le conducteur, mais les piétons qui passent à proximité de nos installations, précise Vincent Grena. Il faut donc se situer près d'un axe passant". Ce qui appelle parfois à consentir à des efforts financiers supplémentaires pour que les travaux de génie civil déplacent les bornes de quelques mètres pour être plus attractives aux yeux des annonceurs.
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Ce modèle ne peut pas totalement protéger des risques de fluctuation du prix de l'énergie. Le cours du kilowattheure se montre capricieux. D'où la précaution de parler de "charge sponsorisée". "La porte ne peut se fermer à toutes les éventualités. S'il faut facturer demain pour couvrir l'inflation, nous serons prêts et nous resterons toujours moins cher grâce à l'apport de la publicité", pose le directeur Europe. Dans tous les cas, Volta Charging a divisé la note à minima par deux.
Aux États-Unis, la société compte 2 000 bornes. Elle ne communique cependant pas sur ses objectifs européens. Des concessionnaires locaux comme des constructeurs ont témoigné d'un certain intérêt pour ce schéma. Vincent Grena va s'employer à les convaincre de passer à la concrétisation.
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