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Virtuo va procéder à une levée de fonds

Publié le 23 août 2016

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Après un semestre d'activité publique, la jeune entreprise de location de véhicules se prépare à entamer un second tour de table. Des ressources nécessaires à l'accomplissement de la prochaine étape, le déploiement.

En quelques mois d'activité à Paris et Nice, le concept d'agence de location dématérialisée, inauguré en France par Virtuo, séduit les investisseurs. Une dynamique qui pousse les cofondateurs, Karim Kaddoura et Thibault Chassagne, à considérer le projet de réaliser une nouvelle campagne de collecte d'argent, après celle qui a rapporté 2 millions d'euros.

"Nous allons mener une levée de fonds, a confié Thibault Chassagne, dans un entretien accordé au Journal de l'Automobile le 22 août dernier, sans pour autant préciser le montant visé. Nous avons été contactés par plusieurs fonds d'investissement, notamment étrangers, qui croient au potentiel de Virtuo et souhaitent nous accompagner dans le développement d'un service qui concurrence les traditionnels loueurs et qui aurait légitimité à intégrer des véhicules autonomes à l'avenir."

La piste de la franchise technologique

Virtuo pourra alors étendre sa zone de couverture. Durant les mois à venir, Thibault Chassagne envisage l'ouverture d'agences dans les villes de Lyon et de Toulouse, en particulier aux abords des aéroports. Avant l'été 2017, un autre point de location Virtuo, à la gare TGV d'Aix-en-Provence, devrait être visible dans l'application mobile. Toutefois, explique Thibault Chassagne, "à l'instar d'Easy Jet, nous allons peut-être ouvrir des agences saisonnières, en fonction de l'activité touristique". Tout l'avantage de la dématérialisation, se projette-t-il.

Cette vision stratégique donne alors des envies d'ailleurs. Virtuo pourrait très vite s'internationaliser. En Espagne et dans ses cités touristiques, comme dans les autres pays méditerranéens et au-delà des frontières de l'Europe (Maghreb, Amérique du Sud, DOM-TOM…), les débouchés ne manquent, pas selon Thibault Chassagne. "Nous avons été approchés par des entreprises de location et des groupes de distribution automobiles qui veulent exploiter notre technologie sous licence, rapporte le cofondateur de Virtuo. Reste à écrire le modèle économique qui convient."

Bientôt en boucle ouverte ?

En 2017, il y a de fortes chances que Virtuo rejoigne le CNPA, au titre d'entreprise du secteur de la location. A la fin de l'été, soit après six mois d'exercice, l'application compte environ 10000 inscrits. Une base installée constituée de voyageurs d'affaires, de Parisiens non véhiculés et de touristes étrangers, avec comme dénominateur commun l'inclination pour la technologie. Le taux de réutilisation du service dans les trois mois s'élève à 35%. "Un de nos clients a fait quinze fois appel à nos services en un trimestre", se félicite Thibault Chassagne.

Demeure une problématique, celle de la logistique. Virtuo opère avec 85 à 100 voitures. Au plus fort de l'été, comme certains week-ends, ce volume s'avère insuffisant. "Nous planchons sur la méthode de gestion des capacités", admet le cofondateur de la société. Pour répondre à la demande des voyageurs d'affaires, Virtuo entrevoit une évolution significative, la fin du parcours client en boucle fermée. "Les Anglais arrivent parfois en avion et veulent repartir en train. Il faut s'adapter", conçoit l'entrepreneur. Ce qui implique néanmoins des coûts.

Dernier sujet de réflexion, la gestion du contrat. Des développements techniques pourraient bientôt permettre le partage de la clé virtuelle, jusqu'à présent logée sur le smartphone du contractant, et le partage automatique de facture entre les conducteurs supplémentaires inscrits sur le contrat – et donc forcément membres de la communauté Virtuo.

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