Vers une montée en puissance des hybrides et VE
Voilà qui devrait rassurer les constructeurs et les équipementiers impliqués dans la production des véhicules hybrides et électriques. Une étude réalisée par PwC auprès de 200 professionnels dans 34 pays indique que leur part de marché de la production mondiale de véhicules va passer de 2,8 % en 2012 à 6,3 % en 2020 (voir graphique). Ce dernier pourcentage sera alors issu des “mild hybrid” et “full hybrid” à hauteur de 3,3 %, des hybrides rechargeables ou PHEV à hauteur de 1,8 % et, enfin, de véhicules 100 % électriques ou VE à hauteur de 1,2 %.
“Ce seront [donc] toujours les véhicules hybrides qui offriront le meilleur rapport efficacité-praticité devant les le VE d’ici 2020”, analyse François Jaumain, associé spécialiste du marché automobile chez PwC. Et il n’y a franchement rien d’étonnant à cela : les professionnels considèrent à 25,3 % que les motorisations dites “micro hybrid”, “mild hybrid” et “full hybrid” afficheront le meilleur mix coût-efficacité-praticité à l’horizon 2020, loin devant les hybrides rechargeables, les VE et les véhicules fonctionnant à l’hydrogène (voir graphique).
“Même si l’on ne produit pas encore beaucoup de voitures électriques dans le monde, c’est un marché vers lequel tous les constructeurs vont se diriger”, poursuit François Jaumain. Certains continents en tireront pourtant plus profit que d’autres. Pour preuve : en 2020, les professionnels considèrent que la Chine et les Etats-Unis seront les deux pays leaders dans les technologies VE (c’est le Japon qui est considéré aujourd’hui comme le leader). En outre, ils pensent qu’une collaboration mondiale entre les équipementiers de ces pays se mettra en place. Il n’empêche. Nombre de barrières devront encore être franchies pour inciter un maximum de consommateurs à s’équiper en VE. Et la première d’entre elles a bien évidemment trait aux bornes de recharge.
Dans ce domaine, il y a 25 % de professionnels qui estiment que le ratio idéal serait une borne pour 20 VE et 20 % une borne pour 5 VE. Côté business model, ils sont 44 % à estimer que le plus avantageux pour le consommateur serait la location, devant l’achat (34,5 %) et devant un mixte achat plus location de batteries (21,2 %). Ils estiment enfin que les consommateurs ne seraient pas prêts à débourser plus de 5 000 dollars pour acheter un hybride rechargeable ou un VE. “Si les freins à l’adoption du véhicule électrique restent présents, comme le prix ou le manque d’infrastructures, nous pensons que ce marché reste porteur pour l’avenir, conclut François Jaumain. C’est notamment le cas lorsque l’on veut vendre des voitures en Chine. Ce type de véhicule est celui qui rencontre le moins de barrières en termes d’immatriculation, c’est donc une opportunité pour les constructeurs.” Reste à atteindre une production de masse…
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