Un bilan 2006 positif pour le BCA
...enregistré une nouvelle progression, de 3 % en 2006, avec un chiffre d'affaires de 65 millions d'euros en 2006", se réjouit Serge Brousseau, président du BCA. Une progression expliquée par l'augmentation du nombre de missions réalisées mais également par le développement de ses partenariats hors assurances, avec des loueurs notamment dans le cadre de restitutions de buy-backs. Ces activités ont généré 8 % de son chiffre d'affaires en 2006, soit 1 point de mieux. Pour croître encore dans ces domaines qui sortent du cadre légal de l'expertise, une solution serait de créer une société distincte afin de pouvoir faire de la publicité.
Des coûts maîtrisés
Autre motif de satisfaction, le plan de maîtrise des résultats techniques porte ses fruits : le montant des réparations VL s'est réduit de 2,7 % et le montant des pertes totales de 6,1 %. Pour chacun de ses clients assureurs, le BCA fournit des informations régulières sur leur coût de sinistres, informations qu'ils peuvent mettre en perspective en les comparant à celles de leurs concurrents. Ces résultats sont d'autant plus méritoires que le marché de la réparation-collision a enregistré des hausses, dans tous les domaines, des taux horaires (+ 5 %) aux pièces (+ 4 %) en passant par la peinture (+ 7 %), selon les données SRA. Franck Guillaume, le directeur technique du BCA, donne une explication à travers l'exemple de la réparation des plastiques : "Si 30 % des pare-chocs sont réparés plutôt que remplacés, ce n'est pas parce que nous l'imposons aux garagistes mais parce que nous leur montrons, à travers un logiciel dédié, que c'est tout aussi rentable pour eux. Pour 2007, nous visons un taux de réparation des plastiques supérieur à 35 %", ajoute-t-il. La maîtrise des coûts passe également par un recours accru à l'expertise à distance : l'EAD a représenté 17 % des missions en 2006, contre 11 % en 2005.
Des honoraires en hausse
Pour 2007, l'objectif est de poursuivre les efforts sur les coûts et de les réduire encore de 3 %. L'activité doit pour sa part progresser de 5 %. L'assureur Pacifica notamment va lui confier 100 % de ses missions, soit de l'ordre de 125 000 expertises (+ 20 %). L'amélioration continue de la qualité et du service sera également un axe stratégique, une nécessité pour le BCA s'il veut conserver une longueur d'avance sur ses concurrents indépendants car ses avantages en termes tarifaires s'amenuisent. En effet, de 72,5 euros TTC en 2005, ses honoraires sont passés à 76,6 euros en 2006 et devraient encore progresser en 2007, pour atteindre 79,5 euros. Cette inflation est liée au changement de statut juridique du BCA Expertise, le 1er juin 2006. Sa nouvelle convention collective, celle des experts et non plus celle des assureurs, l'a en effet obligé à augmenter la rémunération de 40 % de ses salariés de façon significative.
Xavier Champagne
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