Ucar vise les 750 agences et propose de sauver Aulnay

Le début d’année a été plutôt bénéfique pour Ucar. Sur les six premiers mois, le loueur low cost a ouvert 15 nouvelles agences exclusives et a vu son chiffre d’affaires progresser de près de 30 %. “Nous devrions ouvrir 30 nouvelles agences exclusives sur 2012”, indique Jean-Claude Puerto Salavert, P-dg d’Ucar. Le loueur en avait ouvert “seulement” 25 de plus sur l’exercice 2011. “Les automobilistes s’adaptent à la conjoncture et la propriété est de moins en moins considérée comme un bon système par nombre de consommateurs”, poursuit Jean-Claude Puerto Salavert. Les ouvertures sont quoi qu’il en soit appelées à s’accélérer chez le loueur d’ici à la fin 2017 : il compte totaliser à cette date pas moins de 750 agences, tous types de réseaux confondus (succursales, franchisés à proprement parler et franchisés en marque blanche).

Des centaines de points de vente

Ucar revendique à ce jour 246 points de vente, dont quelque 85 agences exclusives, 31 succursales, 21 corners et 104 franchisés en marque blanche. “Nous souhaitons nous implanter toujours plus dans les petites villes et nous comptons continuer à développer nos réseaux de corners et de franchisés en marque blanche”, poursuit Jean-Claude Puerto Salavert. Ce dernier réseau repose en grande partie sur des partenariats scellés avec des constructeurs automobiles, à l’instar de ceux signés avec Opel et Audi. Le loueur connaît donc très bien le marché de l’automobile et estime qu’il peut proposer lui aussi une solution à la survie du site d’Aulnay-sous-Bois de PSA Peugeot Citroën. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa proposition est plutôt iconoclaste. Ucar estime en effet qu’il convient non pas de produire plus de véhicules moyen-haut de gamme sur le territoire, mais au contraire plus de petits véhicules.

Rajeunir le parc automobile

Le loueur considère qu’il convient de rajeunir le parc automobile français et de favoriser l’industrie automobile nationale, d’une part en incitant les automobilistes à acquérir de petits véhicules, et d’autre part en faisant en sorte qu’ils louent de “gros” véhicules pour des usages ponctuels (week-ends, vacances, déménagements…). “Il y a encore 15 millions de véhicules qui ont plus de 10 ans d’âge en France”, rappelle le P-dg d’Ucar. Pour ce dernier, le gouvernement devrait favoriser ce passage “d’un monde à un autre”. Et ce, avec la perspective d’en tirer plusieurs bénéfices. “Nous préserverons et favoriserons l’emploi dans nos usines, et nous permettrons la création de milliers d’emplois de services non délocalisables grâce au développement de la location automobile”, conclut Jean-Claude Puerto Salavert.