T-Systems parle de l’Internet embarqué
Intégrer Internet dans les habitacles est un sujet brûlant et un nouvel entrant dans la course s’est manifesté, il y a quelques semaines. Bien connu dans nos colonnes, il s’agit de T-Systems, spécialiste en télécommunication. De l’autre côté du Rhin, cette filiale de Deutsche Telekom élabore une solution permettant aux conducteurs de retrouver toute l’expérience de la navigation en ligne. Pour cela, elle s’est associée à un autre géant nommé Continental, qui tient un rôle d’intégrateur.
Outre la partie hardware, le software tient une place cruciale. Là, AutoLinQ fait appel à Androïd, le système d’exploitation de Google. Un choix dicté par la volonté des ingénieurs de disposer d’une plate-forme totalement ouverte et modulable qui en plus, si l’on en croit les récentes études, est amenée à se tailler une place de choix sur le marché de l’OS, grâce aux smartphones notamment. D’ailleurs, l’analogie avec ces derniers ne s’arrête pas à ce détail. Il sera possible de télécharger des applications et du contenu pour enrichir la voiture, via un appstore.
Intégré en OEM et en rechange
Le projet baptisé AutoLinQ peut être mis en frontal avec la LTE Connected Car, le concept présenté en début d’année 2010 par Alcatel-Lucent et Toyota. Mais à la différence de son concurrent, T-Systems mise sur la 3G et non la LTE (équivalent de la 4G, N.D.L.R.) pour se connecter à la Toile. Cette solution, même si elle est en théorie moins performante, pourrait donc, techniquement, être commercialisée dès aujourd’hui, sans nécessiter d’évolutions structurelles et en offrant un service de qualité. En réalité, elle le sera dans trois ans environ, promet-on chez T-Systems.
AutoLinQ se destine en effet à la première monte tout comme au marché de la rechange, quel que soit le type de véhicule. Dispositif totalement intégré, il exploitera des fonctions telles que la navigation par commande vocale et la lecture des mails sur les haut-parleurs. Reste la question du modèle économique. T-Systems estime le montant de ce service à 10 euros par mois et affirme que les automobilistes seraient prêts à y souscrire afin de profiter de services visant à améliorer leur confort de circulation et leur sécurité. Argument qui se défend mais dont on peut craindre les limites, face à la prolifération des applications pour smartphones, souvent gratuites, sinon au tarif anecdotique.
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