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Stéphanie Meder (Eléphant Bleu) : "L’objectif est de garantir le développement et la pérennité du réseau"

Publié le 10 mars 2021

Par Marc David
6 min de lecture
Le spécialiste du lavage automobile vient de nommer Stéphanie Meder à la tête du réseau en franchise. Entrée en 2012 en tant que chargée de prospection, elle a gravi les échelons un à un. Aujourd’hui, elle succède à Patrick Mary qui a annoncé son départ à la retraite après 30 ans de fidélité à la société Hypromat.
Succédant à Patrick Mary, Stéphanie Meder a désormais un beau challenge à relever.

 

Journal de l’Automobile. D’abord, félicitations pour la promotion. Clairement, celle-ci relève de votre parcours et de vos compétences, mais que vous a apporté le savoir de Patrick Mary ?

Stéphanie Meder. Il s’agit d’une relation sur le long terme puisque cela fait plus de 10 ans que je travaillais en contact rapproché avec Patrick qui en quelque sorte, a toujours été, mon Mentor. Au-delà de ses connaissances métier très fortes qu’il a su me transmettre, je retiens surtout sa capacité à fédérer, à se tourner vers les autres en accordant une attention toute particulière aux qualités humaines. Une notion de proximité visant à construire des relations fortes sur le long terme, qu’il m’a également transmise en m’encourageant à la développer et à la perpétuer. Nous avons besoin de cette démarche qui concerne l’ensemble de la chaîne, du client final aux collaborateurs en passant par les franchisés et les investisseurs. Evidemment, cette relation de proximité prend encore plus de relief en cette période de pandémie.

 

JA. Partant de là, en quoi consistent exactement vos nouvelles fonctions ?

SM. La palette se révèle assez vaste puisque j’aurais en charge l’animation, la distribution, l’administration des ventes et le développement. En fait, l’objectif est de garantir le développement et la pérennité du réseau via la notion de fidélité mise en place. La priorité pour moi est de conserver le contact terrain, raison pour laquelle aujourd’hui je gère en direct les tournées des animateurs réseau, les chefs de région. Ce contact opérationnel est un point très important, dans la mesure où il va nous permettre au final de prendre les bonnes décisions sur la stratégie. Bien sûr, pour assurer cet enjeu de taille qu’est la croissance du réseau, je serais appuyée par Jean-Christophe Rogez qui depuis 4 ans déploie avec son équipe de développeurs (six personnes, dont un responsable étude et un dessinateur-projeteur) une stratégie forte d’expansion, sachant que l’objectif est de créer une vingtaine de centres par an. Je dois aussi m’investir au niveau du Comité d’enseigne qui comporte 6 membres.

 

JA. Pour parler business, quel bilan pour Eléphant Bleu en 2020 ?

SM. Outre le fait d’impacter l’ensemble de l’économie, les deux confinements successifs ont évidemment impacté la filière lavage. Après une période de fermeture des centres en propre entre mi-mars et début mai, l’évolution du chiffre d’affaires du réseau en propre au cumul à fin novembre se situe autour de -20 % par rapport à 2019. Pour ce qui concerne le réseau des franchisés, le dernier sondage réalisé montre qu’au cumul à fin décembre, la baisse de CA a été contenu entre -10 et -20 % pour plus de 42 % des centres. Pour 30 % des centres, le retrait se situe entre -5 et -10 %. Cela dit, lors du déconfinement, il est encourageant de noter que les centres de lavage ont connu une fréquentation semblable aux périodes d’avant crise, preuve que notre offre de services demeure attractive. L’autre constat positif pour l’enseigne est sa capacité à poursuivre la conduite des projets de création de centres avec la confiance préservée des partenaires bancaires. A date, aucun projet de création de centre initié n’a été stoppé du fait d’un refus de financement.

 

JA. Justement, pouvez-vous faire un point sur le développement réseau en 2020 ?

SM. La période comprise entre septembre 2019 et la fin 2020 a vu l’arrivée de 21 franchisés. Dix nouveaux centres ont vu le jour, auxquels viennent s’ajouter 3 centres concurrents transformés. Par ailleurs, comme vous le savez, le réseau s’est vu doté d’un deuxième tunnel de lavage, qui a ouvert ses portes en septembre dernier. Exploité par le réseau en propre, ce tunnel se situe à Saint-Clément de Rivière (34), au nord de Montpellier. En outre, à fin 2020, le réseau Eléphant Bleu compte plus de 330 portiques de lavage, sachant que près de 50 sites ont doublé l’offre portique. Il faut dire qu’en terme d’offre, le lavage automatique a indiscutablement le vent en poupe.

 

JA. Sur le plan des perspectives, comment abordez-vous 2021 ?

SM. D’abord, sur le plan de l’exploitation, les choses se présentent au mieux puisque février se révèle très porteur, et ce toutes régions confondues. Généralement, sur l’Hexagone, certaines régions performent plus que d’autres mais là, le constat est général. Concrètement, ce regain d’activité sur février devrait même nous permette de rattraper le retard enregistré sur janvier du fait d’une météo peu favorable. Côté développement, une vingtaine d’ouvertures de centres sont prévues, soit 15 avec le réseau de franchisés existants plus 5 avec des primo-accédants. En outre, près de 40 projets d’installation de portiques sont en cours de validation.

 

JA. Au-delà de cet aspect, quelles seront les autres actualités pour l’enseigne ?

SM. Véritable levier stratégique pour le réseau, l’application mobile sera lancée sur les stores avec le paiement intégré au second semestre. En fait, la solution CB sans contact sur les points de service (pistes HP et aspirateurs) est d’ores et déjà déployée sur les centres du réseau en propre et en cours d’installation sur le réseau des franchisés. Et puis, dans un autre domaine, celui de la communication, la protection de l’environnement va être plus que jamais à l’ordre du jour avec une communication réseau renforcée pour faire des franchisés de véritables ambassadeurs auprès des administrations. De plus, Eléphant Bleu va faire son retour à la télévision avec la diffusion de spots en amont des programmes météo sur les chaînes du groupe France Télévision. 

 

JA. Plus globalement, quelle est votre vision du secteur du lavage ?

SM. Nous nous situons sur le bon marché dans la mesure où le marché du lavage résiste aux « chocs ». Je fais bien sûr référence à la crise sanitaire et aux deux confinements. Cela ne fait jamais plaisir d’enregistrer une baisse de chiffre d’affaires mais dès que les centres ont réouvert, le lavage a repris ses droits comme s’il ne s’était rien passé. En outre, la crise a en quelque sorte densifié les contacts avec les investisseurs, certains s’intéressant encore davantage au secteur, preuve supplémentaire de son attractivité. Un avantage d’ailleurs lié à l’aspect technique, caractérisé par une perpétuelle évolution. 

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