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"Si toutes les entreprises n’avancent pas au même rythme, le phénomène est inéluctable"

Publié le 3 février 2011

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Philippe Torres, directeur des Etudes et du Conseil de L’Atelier BNP Paribas - A quelques jours de la prochaine convention de l’institut de veille technologique, Philippe Torres, directeur des Etudes et du Conseil de L’Atelier BNP Paribas, revient sur l’essor des réseaux sociaux, grand thème retenu pour l’occasion par l’institut de veille technologique
Philippe Torres, directeur des Etudes et du Conseil de L’Atelier BNP Paribas - A quelques jours de la prochaine convention de l’institut de veille technologique, Philippe Torres, directeur des Etudes et du Conseil de L’Atelier BNP Paribas, revient sur l’essor des réseaux sociaux, grand thème retenu pour l’occasion par l’institut de veille technologique

Journal de l’Automobile. Quelle analyse faites-vous de la situation ?
Philippe Torres.
On parle de Web 2. Je crois qu’il s’agit d’une bonne terminologie car cela démontre bien que nous sommes entrés dans une nouvelle ère, marquée par des nouveaux usages que sont les médias sociaux. C’est un mouvement de fond et la croissance est exponentielle. En attestent les chiffres : il y a 2 milliards d’internautes sur Terre et l’on recense 1 milliard de comptes sur les médias sociaux dont 600 millions sur Facebook. En comparaison la téléphonie totalise les 5 milliards d’abonnements.

JA. Quel message allez-vous transmettre à la prochaine convention de l’Atelier BNPParibas ?
PT.
Si toutes les entreprises n’avancent pas au même rythme, le phénomène est inéluctable. Dans l’auto, ils se sont positionnés très rapidement sur l’interactivité du Web 2, qu’il s’agisse de commerce ou de marketing.

JA. Quels risques encourt-on ?
PT.
General Motors a lancé le mouvement avec une campagne baptisée “Create your ad”. Il fallait promouvoir le Tahoe. Mais les choses ont mal tourné lorsque les internautes en ont profité pour dénigrer le produit. Il y a aussi un risque à partir du moment où la transparence n’est pas respectée et que la marque n’affiche pas clairement ses motivations. Mettre en place une plate-forme d’échange sur Internet, c’est accepter la tournure qu’elle peut prendre. Il faut être présent, s’en occuper et réagir à bon escient, alors elle sera naturellement modérée. Les usagers iront jusqu’à prendre sa défense.

JA. Cela impliquera-t-il la création de nouveaux postes ?
PT.
Nous sommes encore dans la phase expérimentale, mais il y aura des aménagements et la création de nouvelles fonctions, telle que les Community manager (gestionnaire de communauté, en français, N.D.L.R.). Les investissements peuvent être dérisoires ou représenter de gros montants selon la politique adoptée.

JA. Quelle légitimité sur le long terme ?
PT.
Nous sommes en présence du nouveau standard majeur de l’Internet. Les médias sociaux ont, en plus, l’avantage d’être adaptés à la prochaine évolution que constitue l’Internet mobile. Ils s’imposent, par conséquent, comme un concurrent de l’email. Mes clients ou mes partenaires sont-ils sur les réseaux sociaux ? Si oui, alors il est légitime de s’y lancer.
Propos recueillis par Gredy Raffin
 

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