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Sécurité routière : la technologie plutôt que la répression

Publié le 21 octobre 2015

Par Romain Baly
3 min de lecture
Une enquête réalisée par Dekra montre que, si les mesures de contrôles demeurent acceptées de manière mitigée, les systèmes de sécurité active sont quant à eux plébiscités dans le but de diminuer le nombre d'accidents routiers.
Une enquête réalisée par Dekra montre que, si les mesures de contrôles demeurent acceptées de manière mitigée, les systèmes de sécurité active sont quant à eux plébiscités dans le but de diminuer le nombre d'accidents routiers.

Comme chaque année, Dekra Automotive a dévoilé les résultats de son enquête annuelle consacrée à la sécurité routière. Pour ce nouvel opus, la multinationale allemande s'est intéressée à l'acceptation des mesures de contrôle ainsi qu'aux différentes technologies permettant de faire baisser le nombre d'accidents routiers. Alors que ce chiffre a été divisé par cinq en l'espace de vingt-cinq ans (18034 cas en 1970 contre 3384 en 2014), l'étude confiée à Opinionway révèle que bon nombre de mesures sont mal acceptées par les conducteurs.

Si une très large majorité des Français approuve l'obligation du port de la ceinture de sécurité (91%), le seuil d'alcoolémie à 0,5 g/l (79%) ou encore la limitation de la vitesse en ville à 50km/h (76%), ils rejettent en bloc (70%) une nouvelle baisse des vitesses. De même, les dispositifs de contrôle automatisés divisent. Alors que 55% des automobilistes tricolores approuvent la présence de radars fixes, le déploiement de 500 nouveaux détecteurs, mesure adoptée par le CISR, n'est approuvé que par 41% d'entre eux.

L'éthylotest et le CT pour les deux-roues approuvés

Ils adhérent en revanche beaucoup plus à l'installation d'un éthylotest pour les récidivistes (81%), à l'obligation du contrôle technique lors de la revente d'un deux-roues (81%) ou encore à l'obligation pour les entreprises de révéler l'identité de leurs collaborateurs fraudeurs (62%). "Pour être efficace, une politique de sécurité routière doit pouvoir être acceptée par tous, explique Nicolas Bouvier, directeur général de Dekra France. Sur le plan du respect des vitesses, des efforts de communication et d'explications sont sans doute nécessaires."

L'autre pan de l'enquête touchait à l'automatisation des véhicules. Un levier important pour améliorer la sécurité routière, selon 84% des Français, qui considèrent par ailleurs que les véhicules autonomes se développeront dans le futur (71%). Paradoxalement, à la question de connaître leurs souhaits en matière d'aide à la conduite, ils sont 55% à plébisciter la surveillance d'angle mort, 39% les systèmes de protection des piétons ou encore 33% le freinage automatique, contre 12% le véhicule complètement autonome ou 9% le pilotage automatique sur autoroute.

"Un outil de sécurité primordial"

"Malgré les réticences observées aujourd'hui, les technologies d'assistance à la conduite seront demain un outil de sécurité primordial, note Geoffrey Michalak, directeur technique et qualité de Dekra Automotive. Pour ce faire, un effort d'uniformisation des commandes, voyants et pictogrammes doit dès lors être apporté par les constructeurs pour faciliter leur utilisation par les conducteurs. De surcroît, ils doivent pouvoir garantir la contrôlabilité des outils d'assistance pour permettre de s'assurer de leur bon fonctionnement tout au long de la vie du véhicule".

Un pré-requis indispensable pour optimiser notamment la sécurité routière en ville, sujet de l'enquête 2014 de Dekra. En France, parmi celles de plus de 150 000 habitants, seule la ville du Havre (76) a réussi à ne pas dénombrer le moindre accident mortel entre 2009 et 2013, soit 6% des villes en question, contre 8 en Allemagne (15%), 14 en Espagne (33%) et 19 au Royaume-Uni (44%).

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