Rent A Car espère reprendre entre 300 et 500 VO par an
"Nous sommes challengers sur le marché de la location courte durée. Ce statut nous oblige à être originaux et à proposer des idées différenciantes qui ont du sens", introduit Guilhem Mazzia, directeur général délégué de Rent A Car. A l'heure où les offres d'auto-partage et de location de voitures en libre-service débarquent dans les grandes villes françaises, le loueur a souhaité surfer sur cette mutation de la mobilité pour proposer son offre de reprise de voitures d'occasion. Opérationnelle depuis octobre au sein de la plupart des points de location Rent A Car, elle propose aux particuliers d'échanger leur voiture contre des bons de location courte durée utilisables pendant dix ans dans l'ensemble du réseau. La valeur de reprise est établie par la société Autonaute, filiale du groupe Elite-Auto, en fonction de la cote Argus, du profil du véhicule et des tendances du marché.
Une reprise par jour
Cette offre de reprise est ensuite majorée de 15 % par le loueur. Par exemple, en échange d'une voiture dont la valeur a été estimée à 10 000 euros par le partenaire, le particulier recevra l'équivalent de 11 500 euros de bons de location courte durée. "Nous voulions éviter de rentrer dans une bagarre de prix. Je pense que notre promesse de valorisation des véhicules sera supérieure aux canaux de reprises traditionnels et nous sommes certains, avec cette majoration, que le VO sera repris à sa plus juste valeur", justifie Guilhem Mazzia.
Les bons sont ensuite envoyés au vendeur par lettre recommandée dans un délai maximum de dix jours. "Mais ce n'est pas notre métier de reprendre des véhicules et de commercialiser des VO ", prévient le dirigeant (Voir ci-dessous). C'est la raison pour laquelle le loueur a souhaité s'associer à Autonaute qui, grâce à cette approche, se dote d'une source d'approvisionnements supplémentaire et directe auprès des particuliers. "A terme, notre souhait serait de reprendre un véhicule par jour, soit un volume de reprise de 300 à 500 véhicules sur un an. Notre réseau a pleinement conscience que cette offre représente un argument de fidélisation. Est-ce que nous sommes avant-gardiste ou pas ? Nous le saurons dans un an mais nous croyons dans cette offre et je pense que le secteur de la location a encore de belles perspectives de croissance", conclut le dirigeant.
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Rent A Car veut se recentrer sur la location
A ce jour, 95 % de la flotte VP de Rent A Car est liée à des contrats de buy-back. A contrario, le loueur gère, en propre, 95 % de la flotte de VUL. "Nous avons opté pour ce modèle économique concernant notre offre de VUL afin de mieux maîtriser les coûts de remise en état", explique Guilhem Mazzia. La société française revend un volume de 600 à 1 000 utilitaires d'occasion par an à marchands, aux artisans et aux PME ainsi qu'aux distributeurs de marques via ses centres de reventes hexagonaux. "Mais nous sommes davantage dans une dynamique de rééquilibrage qui pourrait se concrétiser, dès 2013, par une tendance de 50 % de buy-back et de 50 % de véhicules en propre concernant notre flotte de VUL, annonce Guilhem Mazzia. Nous menons actuellement des réflexions avec nos partenaires à ce sujet. Mercedes-Benz est le mieux placé pour revendre ses VO de deux ans et nous sommes relativement bien placés pour les louer pendant deux ans. Les constructeurs ont besoin de produits d'occasion car le marché est porteur. Notre volonté est donc de nous concentrer sur notre métier premier de loueur".
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