Présenditielle 2022 - Yannick Jadot (EELV) : "Je ne serai pas le Président anti-voiture"
Journal de l'Automobile : Quelle place accordez-vous à la voiture dans votre programme ? Et plus largement, à la mobilité ?
Yannick Jadot : Une place éminente ! L’enjeu est de favoriser des modes de déplacements qui respectent le climat, et qui pèsent beaucoup moins sur le pouvoir de vivre. La transformation écologique des mobilités, en nous libérant de la dépendance aux énergies fossiles, répond aussi à un enjeu social et de pouvoir d’achat majeur. Aujourd’hui une personne sur deux n’a pas d’autre solution que la voiture pour se déplacer. La voiture est devenue un piège quand on voit le prix des carburants monter à 1,70 euros le litre, et qu’on sait qu’une voiture coûte plus de 4 700 euros en moyenne chaque année à une famille. Il y urgence à sortir de la politique du tout voiture là où c’est possible, pour revenir à une liberté de se déplacer pour toutes et tous en renforçant les offres de mobilités comme les trains du quotidiens, les transports en commun, le covoiturage, l’autopartage, le vélo, la marche…
"Je porte un droit à la mobilité pour permettre à toutes et tous de pouvoir se déplacer partout sur le territoire, en polluant beaucoup moins, tout en créant des emplois industriels"
Il n’y a pas de fatalité à ce que le secteur des transports soit le premier en termes d’émissions de gaz à effet de serre en France, et à ce que celles-ci continuent d’augmenter, comme c’est le cas depuis les années 90. Je porte un droit à la mobilité pour permettre à toutes et tous de pouvoir se déplacer partout sur le territoire, en polluant beaucoup moins, tout en créant des emplois industriels. Les transports sont au coeur de notre projet de réindustrialisation. Les centaines de milliers d’emplois qui en dépendent ont un avenir avec la transition écologique. Mais il est urgent d’anticiper cette transition plutôt que de laisser s’éroder notre appareil productif, comme nous le faisons depuis des années avec les 100 000 emplois perdus lors deux derniers quinquennats, au risque de perdre brutalement un secteur industriel stratégique au prix du chômage de masse.
J.A. : D’ici à 2035, l’Union européenne souhaite abolir le thermique. Est-ce un objectif réalisable selon vous ? Quelles sont les alternatives potentielles qui pourraient permettre de diminuer l’usage du thermique en dehors de l’électrification ?
Y.J. : Oui c’est réaliste pour les véhicules neufs, et je propose même d’avancer cette échéance à 2030 comme l’ont déjà prévu un certain nombre de pays en Europe. Je regrette la frilosité du gouvernement français qui bloque l’ambition européenne et repousse l’échéance à 2040. Je propose de mettre fin à la vente de véhicules neufs thermiques (essence, diesel ou hybrides) dès 2030. Cela ne concernera pas les véhicules d’occasion. Les solutions existent, qu’il s’agisse du véhicule électrique, du biogaz ou de l’hydrogène vert. Il faut aider et accompagner l’industrie automobile française dans ce tournant qui est déterminant pour sa compétitivité à long terme. Sortir des énergies fossiles pour l’automobile, c’est bon pour le climat, pour la santé (la pollution de l’air est la première cause de mortalité prématurée en France), pour le pouvoir d’achat car les prix risquent de continuer à augmenter, mais aussi pour notre avenir industriel.
J.A. : Selon vous, un avenir sans voiture est-il possible ?
Y.J. : Il n’a jamais été question d’en finir avec la voiture. Soyons clairs, la voiture individuelle restera nécessaire pour certains usages et surtout dans certains territoires, où il n’y a pas d’autres solutions pour se déplacer, notamment dans les territoires ruraux et périurbains. C’est une évidence. Pour autant, il est impératif de réduire le nombre de voitures pour des raisons climatiques, de santé publique et de lutte contre la bétonisation de nos campagnes qui est un fléau pour la biodiversité. A plus long terme, nous devons mieux aménager notre territoire pour que les activités du quotidien soient à proximité des lieux de résidence, que chacune et chacun puisse perdre moins de temps dans les transports.
"Il est impératif de réduire le nombre de voitures pour des raisons climatiques, de santé publique et de lutte contre la bétonisation de nos campagnes qui est un fléau pour la biodiversité"
Je ne serai pas le Président anti-voiture comme certains s’amusent à me qualifier, mais bien le Président de la mobilité douce. Pour cela il faut investir massivement dans des transports alternatifs à la voiture plus accessibles, plus commodes et moins chers. Nous investirons 4 milliards d’euros par an sur le ferroviaire avec pour objectif le passage dans chaque gare d’à minima 1 train par heure dans chaque sens, pour avoir davantage de trains du quotidien qui arriveront enfin à l’heure et qui seront à des prix abordables. Nous augmenterons aussi le plan vélo à hauteur de 500 millions d’euros par an.
J.A. : Comment vous positionnez-vous vis-à-vis de l’électrique ? Considérez-vous que ce soit l’avenir de l’automobile et d’un monde décarboné ?
Y.J. : La voiture électrique fait évidemment partie de la solution, mais elle ne résout pas tout, loin de là. On entend souvent les débats sur les métaux rares liés à la transition énergétique, l’enjeu est bien plus lié à l’électrification des usages qu’à la production d’électricité renouvelable. Il faut donc que la voiture électrique soit conçue de manière intelligente donc pas des tank de deux tonnes, pas des énormes batteries qui améliorent certes l’autonomie mais dont on ne se sert pas beaucoup pour les trajets du quotidien, et surtout utiliser bien davantage de matériaux recyclés, y compris les batteries.
"Vive le covoiturage partout où c’est possible !"
L’autre enjeu principal, c’est évidemment de réduire le nombre de voitures. Je sais que ce n’est pas l’ambition des constructeurs automobiles et c’est normal, chacun défend ses intérêts financiers. Mais si on remplace les 35 millions de voitures thermiques par 35 millions de voitures électriques, c’est que nous aurons raté quelque chose. Vive le covoiturage partout où c’est possible !
J.A. : Connaissez-vous le rétrofit, qui consiste à électrifier un véhicule thermique ? Lui accorderez-vous une place dans votre programme ?
Y.J. : J’ai visité plusieurs garages et usines qui pratiquent le retrofit et je pense que c’est une excellente manière d'accélérer la transformation du parc automobile sans repartir de zéro. C’est un principe de bon sens en termes d’économie circulaire qui fait gagner du temps, préserve des ressources naturelles et crée beaucoup d’emplois locaux. J’ambitionne de permettre la conversion d’1 million de véhicules sur la durée du mandat pour des voitures de particuliers et de professionnels ainsi que sur les flottes de collectivités locales.
"J’ambitionne de permettre la conversion d’1 million de véhicules sur la durée du mandat pour des voitures de particuliers et de professionnels ainsi que sur les flottes de collectivités locales"
Pour atteindre cet objectif, si l’on souhaite rendre plus compétitives ces conversions, il sera nécessaire de travailler sur un “effet volume” dans des centres régionaux de retrofit plutôt que du rétrofit au niveau du garage local, avec centres de reconditionnement de véhicules. Donc passer d’un format artisanal à une échelle industrielle. Un des leviers que je souhaite actionner sera un grand plan de formation à destination des garagistes, et des aides à l’homologation.
J.A. : Le bonus écologique va être raboté au mois de juillet, en parallèle l’étau se resserre pour les propriétaires de véhicules thermiques, quelles sont les aides que vous pourriez apporter aux automobilistes et entreprises pour effectuer leur transition vers l’électrique ? Quelles perspectives pour la Prime à la Conversion ?
Y.J. : Contrairement aux gouvernements précédents, je ne cherche pas à repousser les échéances par peur de ne pas les respecter, je veux mettre tous les moyens à notre disposition pour les avancer. C’est un impératif climatique majeur. Sur l’électrique, la solution est connue : il faut baisser les prix à l’achat et développer massivement les bornes de recharge. Baisser le prix à l’achat passe par le renforcement des aides à l’achat comme le bonus écologique et la prime à la conversion, qui seront étendues au retrofit et que je doublerai. L’essentiel des aides doit aider à l’achat des véhicules 100 % électriques et de tailles petites ou moyennes, et non les hybrides ou les SUV comme c’est encore le cas.
J.A. : Comment jugez-vous la politique industrielle actuelle pour soutenir l’approvisionnement en composants à risques ?
Y.J. : Catastrophique. Il est impensable qu’aujourd’hui l'ensemble de l’Union européenne soit dépendante de l’Asie pour importer des semi-conducteurs, composant indispensable pour tous les appareils électroniques. Cette situation s’explique par la croyance de nombreux dirigeants politiques et économiques, presque de manière religieuse, au mythe du libre-échange.
"Nous avons perdu en souveraineté, en résilience économique et financière, et surtout en compétence et en emploi "
Les écologistes ont été souvent bien seuls à se battre pour réguler la mondialisation et assurer nos approvisionnements stratégiques. Nous avons perdu en souveraineté, en résilience économique et financière, et surtout en compétence et en emploi. C’est le projet écologiste qui permettra d’organiser la relocalisation industrielle.
J.A. : Quelles sont les options proposées pour la relocalisation de certains outils industriels ?
Y.J. : Nous réformerons la politique commerciale pour lutter contre le changement climatique et assurer nos approvisionnements industriels ; en mettant en place un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières dès 2025, en s’opposant aux accords de libre-échange qui pénalisent notre industrie comme celui avec le Japon. Surtout, nous investirons 25 milliards d’euros par an pour structurer de nouvelles filières industrielles. Enfin, pour garantir des débouchés aux usines françaises et européennes, nous mettrons en place un "Buy european act" qui consiste à intégrer des critères de localisation dans les marchés publics.
J.A. : Quelles actions mettrez-vous en place pour répondre à la transformation des PME et ETI des services de l'automobile face à l'impact de la digitalisation et de l’électrification : transformation des stations-service, des métiers de la réparation automobile, etc. ?
Y.J. : L’humain doit être au centre de notre stratégie économique et industrielle. Bien sûr, le numérique apporte de grandes innovations et nous devons êtres en pointe au niveau européen, notamment face à la concurrence américaine et chinoise. Mais notre avenir ne sera enviable que si nous offrons aux personnes qui font tourner notre économie l’opportunité d’avoir un emploi qui a du sens et qui rémunère dignement. Les PME et les ETI des services automobiles doivent être accompagnées en termes de formation et développement de nouveaux métiers autour du retrofit, du recyclage, de la réparation, de la fabrication de pièces détachées, de l'autopartage, du service, etc.
J.A. : Le gouvernement a lancé un plan de développement de l’hydrogène décarboné. Comptez-vous poursuivre cette ambition ?
Y.J. : L’hydrogène est une énergie d’avenir à condition qu’elle soit produite à partir d’énergies renouvelables et je veux la soutenir, notamment pour certains usages industriels, dans le bâtiment ou le transport de marchandises. Mais là aussi, il ne faut pas voir dans les nouvelles technologies des solutions miracle. C’est avant tout dans la baisse de la consommation d’énergie et de ressources naturelles que se trouve la solution de la neutralité carbone.
J.A. : Le GPL est un carburant peu médiatisé qui pourrait s’avérer être une alternative plus écologique à l’essence. En avez-vous connaissance ? Pensez-vous que c’est une alternative possible ?
Y.J. : Même si on peut regretter qu’il n’y ait pas eu, dans le passé, de constance des pouvoirs publics en France concernant le GPL, il s’avère que celui-ci est produit à partir d’énergies fossiles donc il n’est pas une alternative à moyen et long terme, juste un moindre mal.
J.A. : Si non, que proposez-vous pour soutenir la filière ?
Y.J. : Au-delà du biogaz qui est une source d’emploi, nous accompagnerons les métiers de la filière vers d’autres secteurs, notamment à travers des Contrats de sécurisation des transitions professionnelles au bénéfice des bassins d’emploi les plus concernés par la transition écologique.
L'accès au permis de conduire est un passeport pour l'emploi, notamment pour les jeunes, quelles actions proposez-vous sur ce sujet ?
Y.J. : Le permis de conduire est une étape incontournable d’émancipation pour de très nombreux jeunes, en particulier dans les territoires ruraux. Je mettrai en place un Revenu citoyen de 918 euros par mois versé automatiquement, sous condition de ressource, à toutes les personnes de plus de 18 ans fiscalement détachées de leurs parents. C’est non seulement une manière de lutter contre la grande pauvreté, mais c’est aussi une formidable mesure d’émancipation des plus jeunes, notamment pour gagner en autonomie en matière de mobilité.
J.A. : Progressivement, certaines ZFE banniront les véhicules diesels, puis essence de leur agglomération d'ici à 2025, en accord avec la loi climat. Est-ce une bonne chose selon vous ? Comment allez-vous soutenir les métropoles qui les mettent en place ? Tant en termes de contrôle que d’alternatives ? et que proposez-vous pour que les citoyens puissent poursuivre leur mobilité sans accrocs ?
Y.J. : Les ZFE sont une première étape pour améliorer la qualité de l’air dans des villes polluées. Les seuils d'émissions de particules fines autorisés dans l’UE sont aujourd’hui largement dépassés par la France et on ne peut pas rester sans rien faire. D’ailleurs, l’État a été condamné par le Conseil d’État à payer une astreinte de 10 millions d’euros par semestre pour son inaction en la matière. Les conséquences sont graves et largement connues : maladies respiratoires, pathologies qui engendrent une perte d’espérance de vie en bonne santé et des décès. Et ce sont les plus pauvres qui sont les plus touchés, ceux qui habitent à côté des routes, des autoroutes et des échangeurs.
"je prévois un milliard d’euros pour aider les ménages modestes et très modestes à acheter des voitures moins polluantes"
Nous devons apporter une amélioration rapide de la santé mais sans exclure et en accompagnant les ménages modestes résidant hors des grandes villes, c’est pour cela que je prévois un milliard d’euros pour aider les ménages modestes et très modestes à acheter des voitures moins polluantes. Nombre de métropoles écologistes n’ont pas attendu l’État pour lancer des initiatives intéressantes, notamment Strasbourg, Grenoble ou encore Lyon. Néanmoins, les ZFE ne règlent pas tout. Je veux les compléter par des Zones à trafic limité (ZTL), comme ce qui existe en Italie. Cela n’est possible que par le développement d’une offre complète et fiable de transport collectif avec une forte fréquence et une desserte étendue. Mon projet porte l’ambition de mettre 4 milliards dans les transports en commun pour accompagner les Autorités organisatrices des mobilités dans le déploiement de solutions efficaces.
J.A. : Les entreprises ont une place importante sur le marché de l’automobile. Que pourrait faire l’État pour soutenir leurs efforts dans l’électrification de leurs flottes ?
Y.J. : Ma philosophie est simple, je veux soutenir sans modération tout ce qui favorise la transition écologique et décourager tout ce qui va à son encontre. C’est le principe du bonus-malus. En complément des aides que j’ai déjà exposées, je veux mobiliser la commande publique et la réglementation concernant les flottes d’entreprises, car c’est un levier essentiel pour accélérer la transformation du parc automobile. Par ailleurs, je propose de soutenir davantage toutes les dépenses pour le trajet entre le domicile et le travail quand on utilise les transports en commun, le covoiturage ou le vélo, notamment par la généralisation et l’augmentation du plafond du forfait mobilité durable.
J.A. : Quelles propositions pour soutenir la distribution automobile alors que la digitalisation des ventes est en progression ? Comptez-vous instaurer un cadre réglementaire pour ces entreprises comme c'est le cas dans d'autres pays européens ?
Y.J. : Le monde de la distribution automobile est en pleine mutation avec le développement de la digitalisation, comme d’autres secteurs. Tout le monde ne souhaite pas acheter sa voiture par internet et beaucoup de nos compatriotes n’ont pas accès à ces outils. Nous imposerons donc à toutes les marques qui souhaitent vendre en France d’assurer dans chaque département un point de vente, un point de réparation et un service client.
J.A. : Les politiques en faveur de l'usage sont en progression : mesures en faveur du covoiturage, de l'autopartage, location, etc. Quelle politique comptez-vous mener ? Souhaitez-vous renforcer le Forfait Mobilité Durable ? Comment faire passer ces nouvelles mobilités (covoiturage, VAE, ...) à l'échelle territoriale, alors qu'elles sont surtout cantonnées aujourd'hui aux métropoles ?
Y.J. : Le covoiturage et l’auto-partage sont des outils de bon sens qui permettent d’accéder à la mobilité tout en réduisant le nombre de voitures et leurs émissions polluantes. C’est vrai que c’est très développé en métropole pour l’autopartage, mais le potentiel est bien plus vaste. Je rendrai obligatoire le Forfait mobilité durable et augmenterai son plafond à hauteur de 1 000 euros par an. Cela permettrait par exemple de payer l’intégralité du coût de transport d’un passager dans une voiture pour aller au travail pour les personnes qui habitent à 15 km de leur lieu de travail commun.
"A quoi bon avoir un véhicule individuel assez peu utilisé et qui coûte cher à l’année quand on peut simplement louer pour s’adapter à nos besoins, qui évolue au fur et à mesure de nos activités"
Par ailleurs, je soutiendrai toutes les entreprises et collectivités qui souhaiteraient mettre en place des outils de mise en relation des employés travaillant dans un même bassin d’emploi. Nous accompagnerons également la mise en place dans chaque lieu de vie d’un pool de vélos et voitures à disposition pour s’adapter aux usages. A quoi bon avoir un véhicule individuel assez peu utilisé et qui coûte cher à l’année quand on peut simplement louer pour s’adapter à nos besoins, qui évolue au fur et à mesure de nos activités.
J.A. : Un important tissu de start-up de la mobilité existe en France et innove pour transformer les mobilités. Quelle politique mènerez-vous pour soutenir ces innovations, et pour faire naître des licornes françaises ?
Y.J. : Nous avons besoin de ces innovations qui font évoluer les comportements et facilitent la transition écologique. Les dernières années ont été très positives pour la French Tech, beaucoup des projets proposent des perspectives très intéressantes et je m’en réjouis. Pour autant, d’un point de vue de politique publique, l’action reste encore incomplète. L’activité des startup repose très souvent sur les Big techs pour leur fonctionnement et leurs débouchés commerciaux puisqu’elles sont à la fin de la chaîne logistique du numérique et dépendent des vendeurs de systèmes d’exploitation, des fournisseurs etc.
"Mon objectif n’est pas de compter le nombre de licornes mais bien de réussir une stratégie de plus long terme"
Permettre l’innovation c’est bien, lui donner les moyens de son indépendance, de son développement intégré et vertical, de la sécurité de ses données ou encore de son maintien dans l’écosystème européen, c’est mieux. Mon objectif n’est pas de compter le nombre de licornes mais bien de réussir une stratégie de plus long terme. Je mettrai enfin les moyens pour les métiers et les compétences, la formation et la recherche, pour que ces femmes et ces hommes entreprennent ensuite. Je veux mener un effort collectif et national, pas seulement me féliciter du succès de quelques-uns.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.