"Nous visons 30 % chez Renault"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Pouvez-vous revenir sur votre entrée chez Renault ?
PHILIPPE ALMOUZNI. Le dossier Renault n’est pas une course à la certification, mais la validation d’interfaces par le constructeur. Elle donne le droit de prendre contact avec d’autres pays qui ont eux-mêmes leurs propres spécificités. Cela fait plus de deux ans que nous préparons cette étape en menant deux pilotes, conformément aux exigences, dans les groupes Remirenont et Gibaud. Sage devient donc le deuxième fournisseur du réseau, avec Reynolds & Reynolds. Il semble que Renault voulait un rééquilibre des forces et proposer une alternative. Nous sommes donc rassurés et pensons qu’il va pérenniser notre position.
JA. Comment se passera le déploiement ?
PA. DCS Net équipe plus de 90 % du réseau. Pour prendre des parts, nous allons adopter trois approches. D’abord, comme chez les groupes Rousseau, Gueudet et GHB, soit plusieurs dizaines de sites qui sont sous Rallye IX, notre ancienne solution, nous allons opérer une migration vers I’Car DMS. Certes, c’est peu en volume, mais ils sont représentatifs. Sage compte aussi capitaliser sur sa présence chez les autres marques, dont Nissan, pour jouer la carte de la rationalisation. Enfin, de façon plus classique, nous allons prospecter et profiter de plans de renouvellement chez les concessionnaires pour nous implanter. En France, l’objectif à terme serait d’accompagner 30 % des points de vente.
JA. Qu’en est-il des autres constructeurs ?
PA. Chez Sage, nous sommes 150 salariés pour la branche Automotive, soit l’équivalent d’une PME avec, il est vrai, les moyens d’un grand groupe. Au 30 septembre, nous avons clôturé l’année en progression de 30 % sur la vente de licences. Concrètement, dans le réseau Ford, nous sommes remontés à presque 50 % de parts de marché, à égalité avec Datafirst. Dans les réseaux Mercedes, nous sommes à 60 %, à 50 % pour Opel et à 40 % dans celui de BMW, alors que le constructeur pousse Incadea à l’échelle mondiale, contre toute demande, soit dit en passant.
JA. Qu’en est-il des marques asiatiques ?
PA. C’est un marché à très fort potentiel, car elles entament une démarche de structuration. Mais sur le réseau R1, notre objectif prioritaire est de consolider nos positions au
JA. Accusez-vous le coup du Gaap* ?
PA. La vérité est que nous n’avons pas été bons dans notre présentation et avons manqué de méthodologie dans la gestion de ce dossier. Mais si nous n’avons pas été retenus, nous maintenons toutefois nos 30 % de parts de marché et restons forts chez les gros agents. La conquête des éditeurs préconisés ne se fait donc pas sur notre parc. Nous connaissons Peugeot et son fonctionnement, nous reviendrons plus affûtés, pour retrouver notre statut de partenaire officiel au terme des trois ans.
JA. Qu’entendez-vous par plus affûtés ?
PA. Sage change et nos nouveautés, I’Car Mobility et Apimecanique, sont destinées au réseau R2 et R3. Par exemple, nous proposons I’Car Mobility en mode Saas. C’est un client léger qui consomme peu de ressources et, pour Sage, il offre une vraie compétitivité tarifaire, il simplifie le déploiement et l’entretien, laissant davantage de temps pour la formation des utilisateurs. Derrière, il nous serait possible, avec l’aide de nos partenaires, de créer une plateforme communautaire d’échange.
Propos recueillis par Gredy Raffin
*Groupement des agents des automobiles Peugeot.
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