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Mobilité : Vianova veut attirer les constructeurs sur sa plateforme de données

Publié le 14 décembre 2020

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
L'entreprise française va s'atteler à démarcher les agglomérations européennes pour les accompagner sur la gestion des données de mobilité. Un projet auquel il convient d'associer les constructeurs automobiles.
En associant les constructeurs à sa démarche de centralisation de données ouvertes, Vianova entend rapprocher les univers en toute confiance.

 

Vianova va frapper à la porte des constructeurs automobiles, en 2021. La jeune pousse française qui vient d'annoncer une levée de fonds de 1,8 million d'euros, début décembre, souhaite tisser des liens étroits avec les industriels. Et pour cause, l'éditeur de plateforme de gestion des données de mobilité urbaine espère créer les passerelles virtuelles pour que les informations générées par les véhicules puissent remonter dans les bases de traitement proposées aux mairies.

 

"Nous sommes proches du duo BMW-Daimler et de leurs divisions de mobilité, mais aussi de Toyota qui est un client potentiel depuis le lancement de Kinto, explique au Journal de l'Automobile, Thibault Castagne, le cofondateur de Vianova. Il y avait une dynamique de rapprochement, avant la crise sanitaire, nous souhaitons la reprendre et intégrer plus de marques à notre référentiel". L'enjeu pour l'entreprise sortie de terre en 2019 étant de pouvoir mixer les données des flottes en autopartage et des services de transport automobiles avec celles relatives aux autres solutions de déplacement.

 

Entre août 2019 et décembre 2020, Vianova a signé des accords de licence avec 20 opérateurs européens, dont des exploitants de deux-roues (vélos, trottinettes…), des logisticiens (DPD/Chronopost) ou encore de VTC. La levée de fonds a notamment permis de faire entrer le groupe RATP par le biais de RATP Capital Innovation dans l'actionnariat, qui a décelé un moyen de rester au contact des villes alors que les modèles d'affaires évoluent vers plus d'optimisation entre les services. "Pour les opérateurs, c'est aussi un moyen de prouver la qualité de travail et le sérieux de leur fonctionnement", ajoute le cofondateur.

 

Depuis son lancement sur le marché, la plateforme Vianova a été retenue par 10 agglomérations, dont Bruxelles, Helsinki, Stockholm, Zurich et Faro (Portugal). "Un accord de collaboration est en discussion avec Amsterdam. La ville souhaite améliorer sa régulation des taxis et nous allons leur apporter une lecture de l'activité. Ils connaîtront le volume de voyage à vide, le temps d'occupation des places de stationnement ou plus basiquement le nombre de courses quotidiennes", présente en substance les enjeux, Thibault Castagne.

 

En France, Vianova est consulté par la Mairie de Paris. L'objet des réflexions porte sur la logistique urbaine et la gestion des livraisons pour mieux orchestrer les tournées et laisser des espaces suffisants en voirie, pour ne pas entraver la circulation. Le cofondateur attend une réponse dans les semaines à venir. 

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