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Mobilité : la voiture profite du manque d'alternative

Publié le 5 juin 2017

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Les résultats d'une récente enquête de l'Institut Montaigne mettent en lumière une dépendance à l'automobile qui découle du manque de solutions alternatives. Le respect de l'environnement a plus de portée que l'automatisation de la conduite.

 

Les automobilistes ne sont pas près de se séparer de leur véhicule. Selon l'Institut Montaigne, qui a mené une étude en France, en Allemagne et en Californie, 99% des possesseurs d’une voiture déclarent vouloir la garder ou simplement la changer. La raison invoquée ne diffère pas de ce qu'on avait appris dans d'autres enquêtes du genre, à savoir que pour plus d’une personne interrogée sur deux, la voiture est avant tout synonyme de liberté et d’indépendance.

 

Cet attachement à l'automobile se nourrit aussi, faut-il le dire, du manque de solutions alternatives, à en croire quatre personnes sur dix environ. Les zones urbaines n'échappent pas à ce constat, d'après trois sondés sur dix. L'Institut Montaigne révèle que ce sont les catégories sociales les plus favorisées qui sont les moins dépendantes de la voiture, notamment pour leurs déplacements domicile-travail (38% pour les actifs CSP+, contre 44% pour les inactifs et 49% pour les autres catégories.

 

L'environnement first !

 

L'Institut Montaigne souhaitait comprendre les attentes des automobilistes à l'aube d'une nouvelle ère de la mobilité. "Lorsqu’ils sont interrogés sur le véhicule qui conviendrait le mieux à leurs besoins de demain, les Français et les Allemands citent le respect de l’environnement comme caractéristique principale", rapportent les analystes dans leur synthèse. Les Californiens se montrent davantage sensibles à la sûreté.

 

Le véhicule autonome n'apparaît pas encore comme une évidence dans ces trois régions pourtant matures d'un point de vue technologique. En effet, seuls 16,4% des Français, 15% des Allemands et 22,3% des Californiens considèrent que le véhicule qui répondrait le mieux à leurs besoins serait le véhicule autonome. La faute à un certain scepticisme quant aux promesses.

 

En revanche, ils sont près de deux tiers à avoir une perception globalement positive du véhicule autonome (63,3% pour les Français, 64,4% pour les Californiens et 54,5% pour les Allemands). L'Institut Montaigne met en exergue le quasi-consensus sur la capacité du véhicule autonome à permettre aux personnes à mobilité réduite de se déplacer aisément (environ huit sondés sur dix).

 

Le prix de l'autonomie

 

L'étude s'est penchée sur ce manque d’enthousiasme face à cette nouvelle technologie. Tout d’abord, les répondants doutent du prix de la voiture autonome lorsque celle-ci sera mise en vente : 45,8% des Français, 43,1% des Allemands et 40,3% des Californiens l’identifient comme le principal inconvénient du véhicule autonome. Même si le prix leur convenait, 31,6% des Français, 31,5% des Allemands et 33,1% des Californiens ignorent s’ils achèteraient un tel véhicule.

 

Ensuite, la protection des données personnelles est avancée. Il existe une véritable crainte de voir celles-ci mal utilisées ou piratées. En effet, 27% des Californiens et 33% des Allemands éprouvent ce sentiment de défiance.

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