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L'inquiétude gagne les assureurs

Publié le 7 janvier 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Les revalorisations de rentes allouées aux victimes d'accidents de la route survenus après le 1er janvier est à leur seule charge depuis début 2013. Un transfert de charges qui leur impose de provisionner les revalorisations futures et fait peser sur eux un risque financier.
Les revalorisations de rentes allouées aux victimes d'accidents de la route survenus après le 1er janvier est à leur seule charge depuis début 2013. Un transfert de charges qui leur impose de provisionner les revalorisations futures et fait peser sur eux un risque financier.

Les assureurs doivent composer avec une nouvelle réglementation depuis début 2013. En effet, depuis le début de l'année, les revalorisations de rentes allouées aux victimes d'accidents de la route survenus après le 1er janvier est à leur charge. Jusqu'ici, elles étaient toutes prises en charge par un fonds de revalorisation des rentes géré par le Fonds de garantie des assurances obligatoires – FGAO – et alimenté par une taxe parafiscale assise sur les primes d'assurance RC (ce système ne continuera de fonctionner que pour les seuls dossiers ouverts avant le 1er janvier 2013). La nouvelle réglementation ne sera donc pas sans incidences pour les compagnies d'assurance.

Un provisionnement immédiat

Elle va d'abord leur imposer de provisionner immédiatement dans leurs comptes les revalorisations futures. "Il en résultera une augmentation des tarifs du coût de l'assurance automobile de 2%", a calculé le Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema). Un risque financier non négligeable pèsera ensuite sur les compagnies d'assurance : en cas de retour de l'hyper inflation, elles risquent en effet de ne plus trouver sur le marché des produits de taux qui leur permettent de compenser l'inflation, un écart étant rapidement susceptible d'apparaître entre la revalorisation des rentes (au passif) et la rémunération de leurs placements (à l'actif).

Importance de l'inflation

"L'adéquation actif-passif se fait sans difficulté tant que l'inflation est faible", indique le Gema. Dans ce genre de configuration, l'Etat a intérêt à émettre des Obligations Assimilables au Trésor indexées sur l'inflation (OATi). Et donc les assureurs à investir dans des titres qui rapportent autant que ce que leur coûte l'inflation !

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