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Les dépanneurs entament un nouveau bras de fer

Publié le 9 septembre 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Les dépanneurs des départements 73 et 74 ont décidé de réinitialiser leur mouvement de protestation les 10 et 11 septembre. Les sociétés d'assistance doivent se réunir ce week-end-là sous la houlette de leur syndicat, le SNSA.
Les dépanneurs des départements 73 et 74 ont décidé de réinitialiser leur mouvement de protestation les 10 et 11 septembre. Les sociétés d'assistance doivent se réunir ce week-end-là sous la houlette de leur syndicat, le SNSA.

Les relations entre les dépanneurs et les sociétés d'assistance ne sont pas encore au beau fixe. En effet, les professionnels du dépannage implantés dans les départements de Savoie (73) et de Haute-Savoie (74) ont décidé de se rappeler au bon souvenir de leurs apporteurs d'affaires en réinitialisant leur mouvement de protestation à la veille d'une réunion parisienne du SNSA (Syndicat National des Sociétés d'Assistance). Les seuls signes d'ouverture proviennent à leurs yeux de l'assisteur Fidélia. "Ce [nouveau] mouvement a pour but de confirmer la position des dépanneurs envers les donneurs d'ordre qui continuent et amplifient leur position dominante et méprisante", explique Alain Bonzi, président de la Fédération Nationale de l'Artisanat Automobile (FNAA) des départements 73 et 74 et vice-président national de la branche dépanneurs de la FNAA. Les dépanneurs des départements 73 et 74 avaient déjà décidé de ne plus donner suite aux appels des sociétés d'assistance en début d'année afin de protester contre certaines pratiques dans leurs relations contractuelles avec les assisteurs. Ces pratiques avaient été dénoncées plusieurs mois auparavant dans une enquête qui avait révélé entre autres que les dépanneurs devaient le plus souvent accepter les conditions tarifaires des assisteurs s'ils souhaitaient conclure ou reconduire des agréments et qu'une majorité de conventions prévoyaient la fourniture de services non rémunérés et sans contreparties (le gardiennage des véhicules pendant les quinze premiers jours et le prêt d'un véhicule de remplacement, par exemple).

Une prestation payée deux fois moins que son coût de revient

Des modifications avaient ensuite été demandées par la DGCCRF et une charte de bonnes conduites avait été rédigée par les assisteurs via le SNSA. Seulement voilà, ce document n'a semble-t-il jamais fait l'objet de négociations. “Les assisteurs se sont contentés de concevoir une charte de bonnes conduites dans leur coin et de nous l'envoyer pour que nous la signions”, nous déclarait à l'époque Aliou Sow, secrétaire général de la FNAA. Il nous avait aussi révélé que les dépanneurs affichaient un prix moyen de dépannage de l'ordre de 50 à 60 euros avec les sociétés d'assistance... pour un coût de revient allant de 90 à 110 euros ! "Le coût réel pour une intervention de moins de 20 kilomètres est de 153 euros et cette prestation n'est payée que 60 euros par les assisteurs hors marges arrières !", surenchérit aujourd'hui Alain Bonzi.  Ce dernier estime, en outre, qu'un grand syndicat du monde de l'automobile joue le jeu des assisteurs en faisant en sorte de déployer "ses" dépanneurs dans certaines régions. "Il cautionne par là même des prix moyens de dépannage totalement ridicules", s'énerve Alain Bonzi. Ils s'élèvent parfois à seulement 50 euros ! Bref, autant dire qu'une fois de plus le mouvement de protestation des dépanneurs des départements 73 et 74 est susceptible de faire tâche d'huile. Pour preuve : ils envisagent déjà de procéder à quelques actions coup de poing pendant les congés d'hiver. "Des plans sont déjà prêts", prévient Alain Bonzi.

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