Le marché des lubrifiants toujours à un bon niveau
Après un mois de septembre 2024 accusant un retrait de 4,7 % (-2,2 % de janvier à septembre), les toutes dernières statistiques du CPL (Centre professionnel des lubrifiants) font état d’un recul minime de 0,1 % sur le mois d’octobre 2024, en ce qui concerne le marché intérieur des lubrifiants automobiles.
De janvier à octobre 2024, le recul s’établit à presque 2 % (1,9 % précisément), avec 228 300 tonnes de lubrifiants commercialisées. Un retrait d’ailleurs presque équivalent à celui de l’année glissante (1er novembre 2023 au 31 octobre 2024), puisque celui-ci est de 2,1 % (269 000 tonnes).
Ces données sont plutôt encourageantes, dans la mesure où elles accréditent à nouveau le phénomène "d’érosion naturelle" enregistré dans le cas d’une année normale.
En outre, la catégorie des "moteurs de voitures de tourisme" enregistre, elle, une progression de 0,2 % en octobre pour un très léger recul de 0,4 % sur les dix premiers mois en cumul (le segment majoritaire de "l’essence et mixtes" enregistrant pour sa part une hausse de 3 % sur la même période).
Des immatriculations en baisse pour le sixième mois consécutif
Le marché des lubrifiants demeure en grande partie lié au kilométrage parcouru (même si le critère temps est également pris en compte par les constructeurs concernant les intervalles de vidange), donc au trafic. Ainsi, d'après les chiffres du CPDP (Comité professionnel du pétrole), les livraisons de carburants routiers sur le marché national ont augmenté de 2,8 % en octobre 2024 (+9,1 % pour l'essence, contre +0,3 % pour le gazole). En cumul sur douze mois (novembre 2023 – octobre 2024), elles accusent une légère baisse de 1 % par rapport aux douze mois précédents.
Autre élément à prendre en considération : les immatriculations. En effet, il convient de rappeler que les statistiques du CPL prennent en compte le premier plein effectué à l’usine. À ce niveau, deux éléments jouent en défaveur des volumes comptabilisés sur le marché intérieur. D’abord, le fait qu’aujourd’hui, bon nombre de modèles sont produits à l’étranger. Ensuite, le fait que pour le sixième mois consécutif, les immatriculations de voitures neuves en France ont encore reculé en octobre 2024. Elles se sont contractées de 11 %, avec seulement 135 529 voitures mises à la route (dont seulement 20 899 unités pour les VE, soit une part de marché de 15,4 %).
Un certain dynamisme sur tous les segments de l’entretien
Sur le plan de l’entretien du parc roulant, le dernier baromètre Mobilians-Solware, établi de janvier à septembre sur 920 ateliers de mécanique, a relevé une accalmie de l’activité dans les garages à la rentrée (+1,4 % à fin septembre contre +2,5 % à fin juillet), après une croissance constatée durant l’été, en grande partie liée à l’entretien des véhicules pour les départs en congés.
Un acteur comme Yacco a néanmoins su tirer son épingle du jeu, en enregistrant un niveau de croissance très significatif. Il s'agit même de l’un des plus importants depuis plusieurs années. "Cette forme de dynamisme se retrouve dans tous les segments de l’entretien automobile, fait remarquer Eric Candelier, président de la société. En effet, si les réseaux constructeurs offrent contre toute attente une belle résilience, à l’instar de la très bonne tenue des pneumaticiens, les MRA affichent toujours une forte progression. Leur proximité avec le client et leur adaptabilité, avec la faculté de savoir trouver des solutions sur mesure, parlent pour eux, sachant aussi que le vieillissement du parc joue également en leur faveur". Un dernier élément aujourd’hui déterminant pour booster le marché.
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