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Le Grand Paris va aussi chasser les vieux véhicules

Publié le 13 novembre 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
A l'image de la capitale, le Grand Paris a voté, le 12 novembre 2018, l'interdiction de circulation pour les véhicules diesel immatriculés avant 2001. Les essence de plus de 21 ans sont aussi concernés.
L'assemblée de la Métropole du Grand Paris lors du vote le 12 novembre 2018.

 

Après Paris, où les véhicules arborant une vignette Crit'Air 5 (Diesel entre 1997 et 2000) sont déjà interdits, la métropole du Grand Paris (MGP) vient de prendre la même décision. Elle devrait être appliquer à partir du 1er juillet 2019 dans 79 communes à l'intérieur de l'A86. Les vignettes Crit'Air 5 concerneraient 6 % du parc automobile et les véhicules non classés, encore plus vieux, 8 %.

 

"Les véhicules diesel immatriculés et mis en circulation entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000" et les "voitures essence de plus de 21 ans", soit les véhicules "qui ne respectent pas les normes européennes et nationales en termes d'émissions de polluants et de particules fines", seront frappés d'interdiction de circulation, selon Daniel Giraud, le vice-président en charge de l'environnement de la MGP.

 

La mesure concerne "de vieux véhicules, très vieux véhicules qui sont en principe en fin de parcours", a avancé Daniel Giraud auprès des élus, inquiets pour certains. "Je mesure tout à fait les réactions que les maires peuvent avoir, l'inquiétude qui peut être la vôtre", a déclaré Patrick Ollier, président de la MGP, devant les élus tout en soulignant que "Lisbonne, Vienne, Helsinki... Tous (sont) très en avance par rapport à ce que nous ambitionnons de faire".

 

"Je ne demande pas aujourd'hui de voter une ZFE calée et bloquée", a-t-il ajouté, mais de "voter sa mise en place" pour ensuite "se tourner vers l'Etat, la région Ile-de-France, IDF mobilités, et mettre en place toutes les conditions de réussite de la mesure", avec notamment des moyens financiers supplémentaires.

 

"On sera capable de revenir sur ce vote si l'Etat n'est pas capable de nous accompagner, si la Région n'est pas capable, et si les Villes ne sont pas capables de faire des efforts nécessaires", a assuré Patrick Ollier aux élus. Cette décision s'inscrit dans une volonté globale de plusieurs élus métropolitains, notamment de la Ville de Paris, de diminuer le niveau de pollution de l'air à horizon 2030.

 

"C'est en cohérence avec notre politique en matière de transition écologique, ça va dans le sens de l'Histoire", a dit Brune Poirson, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, sans vouloir "juger du bien-fondé ou pas des politiques locales", a-t-elle précisé. "C'est une bonne chose, mais il faut le faire en accompagnant aussi ceux pour qui c'est le plus difficile, a-t-elle ajouté. Si on veut réussir la transition écologique, il faut impérativement qu'elle soit solidaire."

 

Face à la fronde contre la hausse des carburants et aux manifestations prévues le 17 novembre, le gouvernement veut "continuer à trouver des solutions pour améliorer les dispositifs qui existent déjà", a-t-elle indiqué, en mentionnant la prime à la conversion et le chèque énergie. "Il y en a déjà qui fonctionnent" et "on travaille à de nouvelles politiques publiques, à des nouvelles mesures", a-t-elle indiqué, précisant que "les discussions entre ministres ne sont pas finies". "Il s'agit-là (...) d'entendre une partie de la colère et des difficultés de certains Français", a-t-elle poursuivi. (avec AFP)

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