Le business du référencement sur Internet
En France, 78 % des TPE et PME n'ont pas de vitrine Internet. Le secteur de l'automobile n'échappe pas à ce constat réalisé par une étude Page Jaunes/H2O sur la perception d'Internet dans la communication des entreprises. Une enquête menée en novembre dernier et qui a confirmé la pertinence du Pack Visibilité Internet, service proposé par les Pages Jaunes. Il s'agit d'une offre de création de site et de référencement dédiée, notamment, aux petites structures.
Cette prestation, l'éditeur d'annuaires la propose depuis dix ans (60 000 sites à son actif), mais elle rentre dans sa troisième phase d'évolution, en apportant une nouvelle expérience de navigation. La mention "En savoir +" prend une autre dimension. "Nous réalisons une grosse pénétration sur le secteur de l'Automobile", glisse Pascal Goupilleau, le directeur marketing annonceurs. En effet, si 8 TPE/PME sur 10 n'ont pas de site, 8 % d'entre elles ont un projet à court terme. C'est sur ce créneau que se place Pages Jaunes, dans ce rôle d'accompagnateur. Pour ce faire, ils ont signé un partenariat avec SQLI Group, la SSII spécialiste de l'ergonomie qui l'a aidé à définir la charte graphique. Ensemble, en s'appuyant sur les informations délivrées par l'entreprise cliente (informations utiles, photos ou vidéos), ils créent des pages Web, que Pages Jaunes référence ensuite sur son site et donc, de fait, sur les moteurs de recherche les plus populaires. La production prend 48 heures environ. "Nous sommes déjà interlocuteurs annuairistes de ces annonceurs. Leur souscription au Pack Visibilité est donc une suite logique, estime Pascal Goupilleau. En passant par nous, ils ont la garantie de ROI." Comment ? Pages Jaunes s'assure que les internautes ont toujours accès aux coordonnées. "Nous sommes générateurs de contacts", réaffirme le directeur marketing.
Particularité du secteur auto oblige, Pages Jaunes a lié d'autres accords, notamment avec l'autre entité du groupe, Annonces Jaunes. Ainsi, un annonceur, client du service Pack Visibilité Internet d'une part, et du site d'annonces d'autre part, pourra exporter ses visuels de VO directement sur le site Pagesjaunes.fr. Une nouveauté pertinente si on considère par ailleurs que le site enregistre le 5e taux de fréquentation en France (79 780 116 visites au mois de janvier 2010 et un record historique de 3 580 068 visites, le 5 janvier).
Côté tarif, il faut compter 300 euros de frais d'initialisation, puis 360 euros par an pour la gestion et la location d'espace. Le montant annuel de référencement, part importante, débute à 250 euros. Les supports photo et vidéo sont, eux, en option. La séance de photographie d'illustration est facturée 660 euros, tout comme la réalisation du film, qui lui ne peut être fait que par les équipes mandatées par Pages Jaunes. Il faut compter respectivement 240 et 480 euros de frais d'hébergement par an. "Nos prix défient toute concurrence", se félicite Pascal Goupilleau. Depuis le lancement de cette offre, en octobre dernier, les équipes ont créé 17 000 sites, dont 60 % sont des anciens clients séduits par l'évolution. "22 % des entreprises ont un site et 21 % veulent un deuxième site", rappelle le directeur marketing.
Un outil de statistiques Médiamétrie, pour mesurer l'efficacité et la vie du site, sera mis à disposition à la fin du mois de mars et avant la fin du premier semestre une version iPhone sera commercialisée sur l'Apple Store. Pour mémoire, 60 % des utilisateurs du terminal en vogue ont téléchargé l'application Pages Jaunes.
EBoostVO à la création
Les garages font leur promotion
Des garages en quête de visibilité sur la Toile
A destination des garages, il existe également Revisersavoiture.com, un site dont l'intérêt réside dans la mise en avant des campagnes de promotion. "Notre constat de base est que la communication n'est pas l'apanage des petits garages. En outre, le prix des pages de pub est trop élevé pour beaucoup avec peu de garantie de résultats", explique Michel Grihangne. Les nouvelles habitudes des automobilistes changent la donne et il faut maintenant se positionner sur le segment du "consommer malin". "Il y a beaucoup de sites marchands pour les professionnels de la vente, mais rien à l'endroit de l'après-vente", insiste-t-il. Revisersavoiture.com tente donc d'apporter une solution à la filière de la réparation.
Comment cela fonctionne ? C'est un point de contact entre le commerçant qui a acheté un espace pour y faire la publicité de ses promotions du moment et le consommateur qui recherche une prestation (révision, travaux,...). On imprime le bon de réduction et on se rend en magasin pour en bénéficier. Sinon, l'internaute programme une alerte par type de prestation et sera averti dès lors qu'une offre y correspond. En février dernier, 1 600 requêtes restaient en souffrance, contre 600 en janvier, preuve de l'engouement.
"C'est un service complet auquel les gestionnaires de parc ne manquent pas de prêter attention", assure Michel Grihangne. Du côté des annonceurs, 360 enseignes sont partenaires. Il y a notamment 16 marques automobiles représentées localement, dont 10 ont signé en janvier dernier. La filiale RRG Paris s'est même engagée, tout comme Eurorepar ou L'Auto, les enseignes de Citroën et E. Leclerc. La semaine passée, c'est le groupe Neubauer et 15 de ses affaires (Nissan et Peugeot notamment) qui venaient compléter la liste. "Durant les prochains mois, des centres de contrôle technique, des indépendants et des constructeurs nouveaux devraient nous rejoindre", confie Michel Grihangne. Révisersavoiture.com facture de 144 euros HT pour l'acquisition d'un espace sur une durée d'un an à 590 euros le pack de 10 espaces pour un an. Ensuite, l'annonceur en fait ce qu'il désire. Il garde une entière autorité et peut communiquer comme bon lui semble.
Vive la transparence !
Lancé en juillet dernier, le site s'inspire clairement des modèles américains que sont Repairpal.com et Driverside.com. La fréquentation mensuelle oscille entre 2 000 et 4 000 visiteurs, mais devrait augmenter d'ici à quelques mois, grâce à un meilleur référencement sur la Toile. A aujourd'hui, les 400 demandes faites depuis novembre portent à 30 % sur la courroie de distribution, notamment parce que le site sert aux acheteurs de VO qui veulent anticiper les frais. 60 % proviennent d'Ile de France, 30 % de Lyon et autour du golfe méditerranéen et 10 % du reste de l'Hexagone. "Par exemple, nous n'avons pas encore de requête en Corse, c'est l'un des axes de progression", souligne Julien Fey.
Il devrait par ailleurs porter des améliorations à son système. D'abord en automatisant le processus d'établissement de devis pour aller encore plus vite et dégager du temps. Ensuite, en renforçant sa base de données carrosserie. Ainsi, il espère atteindre la barre des 1 000 demandes mensuelles pour amortir les investissements. Entre-temps, il prépare son développement à l'international. A fin 2010, Vehicue Advisor devrait s'exporter au Royaume-Uni, marché plus mature, puis en Suisse et en Allemagne. Sinon le développement du site passera par un rapprochement. Et pourquoi pas Revisersavoiture.com ? Rien est à exclure, les sites marchands ont compris qu'ils gagneront à faire de l'échange d'expertise.
FOCUSTaux de rebond pour un bon site commercial 5 à 6 pages vues par visiteurs soit 2 à 3 minutes de navigation pour trouver son VO. |
FOCUSLes préconisations de Jean-Marc Legeard, concepteur de sites internet pour les distributeurs Le VO sur Internet : quelles vitrines privilégier ? "Le but pour un concessionnaire est d'être présent sur la Toile via plusieurs "points d'entrée" et d'arriver dans les cinq premières places sur dix résultats Google lorsque l'on tape sa marque et le nom de la ville." Les sites des constructeurs sur Internet : aubaine ou piège ? |
Photo : Pascal Goupilleau, directeur marketing de Pages Jaunes.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.