L’auto, 1er déposant de brevets
...national de la propriété industrielle (INPI). L'an dernier, ce sont encore 3 000 brevets qui ont ainsi été déposés par les acteurs du secteur. A la lumière de cette étude récemment publiée, il semble, à ce propos, que Bruxelles joue un rôle considérable dans cette intense activité R&D de l'industrie automobile. Chaque norme qu'édite la commission est en effet un stimulant pour l'innovation. Quel que soit, d'ailleurs, le domaine en question. Un chiffre : 40 %. C'est la part des brevets déposés par le secteur automobile liée à l'environnement. Un domaine dans lequel l'Union européenne se veut extrêmement régalienne ces dernières années.
L'environnement au centre de l'innovation
Depuis 2003, par exemple, et la préconisation portant la recyclabilité d'un véhicule à 95 % à l'horizon 2015, les dépôts liés à la structure de caisse (réduction des masses, des consommations et hausse du taux de recyclabilité) ont triplé.
Mais l'essentiel des inventions touchent l'amélioration des technologies classiques de propulsion (moteur thermique) d'injection et de combustion, afin d'agir sur les émissions de CO2. Ainsi, les brevets liés à la motorisation représentent 1/3 des dépôts de l'industrie automobile. Entre 2000 et 2006, l'INPI a constaté un doublement des dépôts liés à la consommation énergétique. Un chiffre d'ailleurs en hausse de 50 % sur la seule année 2006. Une croissance également observée sur les énergies alternatives : + 80 % d'augmentation sur les propulsions hybrides ou électriques et + 300 % sur la pile à combustible. La corrélation entre les instances européennes et la vitalité de la R&D automobile semble donc effective. De là à rendre Bruxelles responsable de la hausse des prix du marché…
David Paques
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