L'assistance poursuit sa croissance
Le secteur de l'assistance ne connaît vraiment pas la crise. En effet, après un chiffre d'affaires mondial en progression de 9 % en 2010, il a vu ses recettes croître de 5 %, à 5,5 milliards d'euros, en 2011. Celles-ci ont été réalisées à 77,9 % en zone EMEA (4,3 milliards d'euros), à 13,6 % en zone Amériques (760 millions d'euros) et, enfin, à 8,5 % en zone Asie-Pacifique (474 millions d'euros). La seule assistance automobile y a contribué pour sa part à 44,6 %, totalisant 2,4 milliards d'euros de recettes sur tout l'exercice 2011. "Elle y a participé à 57,6 % dans le seul Hexagone", souligne Nicolas Gusdorf, le président du SNSA.
En effet, sur les 2,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires que les assisteurs ont réalisés l'an dernier en France (+ 5,7 %), le secteur automobile en a dégagé 1,2 milliard (+ 1 %). Les professionnels y ont pourtant traité moins de dossiers automobiles que sur la période précédente : ils en ont comptabilisé 5,3 millions, soit un recul de 1,4 % par rapport à 2010 (tous types d'activités confondues et avec 7,8 millions de dossiers traités au global, ils ont, en revanche, enregistré une croissance de 0,8 %). "Les immatriculations ont reculé et les véhicules sont chaque jour un peu plus fiables", explique Nicolas Gusdorf. Les assisteurs ont aussi fait face à beaucoup moins d'intempéries qu'en 2010.
Ils n'en sont pas moins restés mobilisés sur un certain nombre de chantiers, à commencer bien sûr par le système d'alerte d'urgence paneuropéen dit "E-Call" (il doit être opérationnel courant 2016). "Nous demandons toujours à ce que chaque pays soit libre de faire aboutir ou non tous les appels E-Call vers le 112", précise le président du SNSA. Le précédent gouvernement était sur cette longueur d'onde et il l'avait fait savoir à Bruxelles.
Les assisteurs ont, par ailleurs, entamé un dialogue avec les sociétés de dépannage françaises afin de rétablir un climat de confiance entre les deux parties. Les sociétés de dépannage leur reprochent depuis des années de les asphyxier financièrement avec leurs politiques de marges arrière (un syndicat a même menacé de les assigner en justice, mais il n'est pas encore passé à l'acte dans la mesure où le syndicat des assisteurs n'a toujours pas reçu d'assignation).
"Nous avons entamé un dialogue avec les dépanneurs, travaillons sur une charte de bonne conduite et avons déjà pris quelques décisions, comme celle d'allouer un pourcentage de notre taxe d'apprentissage à nos partenaires dépanneurs", relève Nicolas Gusdorf.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.