L'assistance auto en croissance… mais inquiète
Le secteur de l'assistance semble vraiment étanche à la crise. En effet, selon les dernières données du Syndicat national des sociétés d'assistance (SNSA), les recettes des assisteurs ont fortement progressé l'an dernier tant au niveau mondial qu'au niveau du seul périmètre France. Leur chiffre d'affaires monde a progressé de 7%, à 6,369 milliards d'euros, et leur chiffre d'affaires France a enregistré une hausse de 7,2%, à 2,565 milliards d'euros. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le seul secteur de l'automobile a fortement contribué à leurs recettes sur l'exercice. La preuve ? Sur le seul périmètre France, il y a contribué à un peu plus de 60%, permettant aux assisteurs de réaliser un chiffre d'affaires de 1,549 milliard d'euros, en hausse de 8,4% par rapport à 2012. Le nombre de dossiers traités dans ce seul pôle d'activité a enregistré une hausse de 0,1% avec 5828400 dossiers comptabilisés (8490653 tous domaines d'activités confondus).
Parc vieillissant et eCall
"Si le nombre d'accidents a baissé de 6% en 2013 selon le ministère de l'Intérieur, les assisteurs ont été tout autant sollicités pour les dépannages, indique Nicolas Gusdorf, le président du SNSA. La crise a favorisé les déplacements en voitures dans l'Hexagone et l'âge moyen du parc contrôlé est passé de 10,26 à 11,05 ans pour les VP." Le secteur a en outre constaté la poursuite de la généralisation de l'assistance 0km. Des chantiers n'en vont pas moins continuer de mobiliser la profession, l'un d'entre eux restant l'eCall. Les assisteurs souhaitent ici pouvoir dispatcher eux-mêmes toutes les alertes qui seraient déclenchées manuellement, le Parlement européen ayant autorisé courant février la cohabitation des systèmes eCall et TPS eCall.
Un doublement des fonds propres
Les sociétés d'assistance souhaitent par ailleurs que les instances européennes modifient le nouveau calibrage de primes qui leur est demandé dans le cadre du projet Solvency II. "Il pourrait entraîner un doublement des fonds propres pour l'ensemble de la profession", souligne Nicolas Gusdorf. L'industrie européenne de l'assistance pourrait donc se trouver rapidement en grande difficulté, les assisteurs demandant à ce qu'il soit procédé à un réexamen du facteur de risques de prime utilisé pour la branche de l'assistance. "Malgré des signes encourageants, nous n'avons toujours pas eu de réponse de la part de la Commission européenne", conclut le président du SNSA.
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