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L'agent conversationnel intelligent de Lineshift entre dans la course

Publié le 3 juillet 2025

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La société française achève sa phase de tests mise en place chez des groupes de distribution. Lineshift entre donc en production de sa solution d'agent conversationnel intelligent qui présente l'avantage de pouvoir servir à la formation des collaborateurs.
intelligence artificielle
Lineshift AI propose un agent conversationnel intelligent connecté aux outils métier des concessionnaires. ©Lineshift

Après six mois à travailler dans l'ombre, Lineshift s'affiche au grand jour. La société française a officialisé la mise en service de son agent conversationnel doté d'intelligence artificielle. Un outil impliqué dans la gestion de la relation client qui débarque sur un marché attirant de plus en plus de compétiteurs et d'investissements.

 

Pour se donner une chance de succès commercial, Lineshift a élaboré sa solution avec la coopération de groupes de distribution. Des concessionnaires de tailles variées allant de deux à quatre-vingt-dix sites pour étudier la faisabilité sur différentes échelles. Selon Julien Méchin, le cofondateur, cette expérimentation a impliqué deux des plus belles références du top 100 de la distribution.

 

"Nous avons géré cette phase assez sereinement, jure-t-il. Nos premiers clients ont pu examiner le fonctionnement et lister les cas d'usage. Il s'est avéré que l'action de répondre au téléphone ne constitue pas l'enjeu majeur. Ils veulent poser à plat des processus pour que l'intelligence artificielle leur dégage du temps de production mieux employé", décrypte celui qui a fait ses premières armes dans le marketing digital.

 

 

Ainsi, Lineshift entend positionner son service comme un outil de prise de rendez-vous automatisée quand un client appelle. Ce qui libère le commercial d'une tâche à valeur ajoutée presque nulle. L'agent conversationnel s'intégrera aussi comme une force supplétive dans les centres de contact. Mais surtout, et c'est inédit, Lineshift y a ajouté un module de formation.

 

En effet, l'agent conversationnel peut simuler des appels clients dont le caractère ou l'état d'humeur se configure avec un prompteur. "Les gestionnaires de centres d'appel recrutent avec difficulté et la formation reste complexe. Nous apportons une réponse pour aider les collaborateurs à monter en compétence en sachant gérer divers cas de figure", explique Julien Méchin. Une prestation dont Lineshift attend qu'elle ouvre des accès vers des contrats commerciaux.

 

80 à 100 fois la mise

 

Entre Sandra AI, Diago ou encore CallAuto, la liste des références d'agents conversationnels commence à s'allonger. Ce dont Julien Méchin a conscience. "Lineshift demeure le seul éditeur français et indépendant capitalistiquement, argue-t-il. Nos concurrents sont détenus par des groupes qui vont se lier indirectement à des constructeurs". Il abattra cette carte dans les négociations puisque chacun a recours peu ou prou aux mêmes technologies d'intelligence artificielle en socle.

 

Il fera aussi valoir sa science de l'exécution. En ce sens, il rejoint l'analyse de Jimmy Brumant, le cocréateur de CallAuto, qui estime que seule la capacité à parfaitement s'intégrer à l'environnement informatique des concessionnaires fera la différence entre les agents. Lineshift y travaille et son test grandeur nature lui a donné un accès aux fournisseurs de DMS et autres outils métier. Et ce, non sans quelques difficultés comme de coutume dans cet univers de bases de données.

 

 

Lineshift a pu tirer des premières conclusions. Son outil fait certes gagner du temps, mais il permet d'atteindre un niveau de qualité d'accueil téléphonique des clients qui débloque les primes accordées par les constructeurs. À ceci s'ajoute une baisse du coût de la prise en charge des appels. "Pour un euro investi, nos clients ont généré en moyenne entre 80 et 100 euros de chiffre d'affaires dans les concessions qui ont servi de pilote", rapporte le cofondateur.

 

Il faudra aller plus loin. Cela aussi, il l'intègre à la feuille de route stratégique de la start-up. L'intelligence artificielle réclame des ressources. Financières d'abord. Julien Méchin envisage donc de lever des fonds. Il fixe des limites à la prospection. "Nous voulons miser sur l'argent intelligent. Autrement dit, nous préférons des partenaires qui nous feraient gagner des parts de marché. Mais nous tenons à garantir à nos clients une forme de souveraineté sur notre destin. Alors le choix des investisseurs sera crucial".

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