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L'Ademe soutient les véhicules électriques légers et les bornes à moyenne charge

Publié le 12 octobre 2022

Par Louis Choiset
4 min de lecture
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie a publié son avis sur le véhicule électrique. Avec l'objectif de neutralité carbone prévu en 2050, l'électrification du parc présente des enjeux comme la croissance des points de charge et des opportunités comme les avantages des véhicules électriques légers.
Selon l'ADEME, la voiture électrique est écologique si elle reste légère

Avec + 31%  de véhicules 100 % électriques sur le marché depuis 2021, leur évolution affiche une nette croissance sur cette année 2022. Leur nombre est désormais de 596 634, à deux pas de l'objectif des 600 000 véhicules entièrement électrique espéré fin 2022.

 

Le principal frein demeure les bornes de recharge qui suivent pourtant le pas avec un taux d'évolution de 50% en 12 mois. Leur nombre approche les 70 000 points de charge ouverts au public. Avec 1 point de charge pour 14 véhicules leur présence reste encore faible et soulève plusieurs interrogations comme le révèle l'avis publié par l'Ademe sur le véhicule électrique, à quelques jours du Mondial de l'Automobile.

 

La recharge des véhicules électriques va complétement bouleverser les habitudes des automobilistes avec la fin des pleins d'essence en trois minutes. Dans ce même laps de temps, pour charger une voiture avec une batterie de 60 kWh, "il faudrait une puissance de 1,8 mWh, soit l'équivalent de la consommation en puissance électrique de 1 500 foyers" déclare l'agence.

 

Des points de charge à petite et moyenne puissance

 

De plus, selon l'organisme, la recharge ultrarapide ne doit pas devenir la norme. "Il ne faut pas reproduire le schéma des stations-services grandes consommatrices de pétrole", précise Nicolas Dore, coordinateur carburant alternatif à l'Ademe.

 

Pour l'organisme, il est préférable de se diriger vers un réseau diffus de bornes à petites et moyennes charge, placées à domicile ou sur les parkings des entreprises. Avec plus de temps de charge et moins d'impact sur le réseau électrique, cette organisation permettrait une facilitation des recours aux électricités renouvelables.

 

La voiture électrique est écologique si elle reste légère

 

Alors que Tesla et autres véhicules électriques haut de gamme monopolisaient le marché français du VE ces dernières années, c'est désormais terminé. En 2022, dans le top 5 du marché français 100% VE on retrouve la Peugeot 208 juste devant la Fiat 500, la Dacia Spring, la Renault Zoé et la Twingo.

 

Des modèles présentés comme plus accessibles pour les 13 millions de Français (chiffre Ademe) en précarité de mobilité et moins consommateurs en énergies pour l'environnement, mais qui restent malgré tout, très difficilement abordables pour une grande partie des automobilistes.

 

Un impact carbone 2 à 3 fois inférieur que pour un véhicule thermique

 

Lors de sa construction, la voiture électrique possède une dette de consommation carbone qu'elle va éliminer lors de son utilisation. Sur l'ensemble de sa durée de vie, elle a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d'un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie fasse moins de 60 kWh, ce qui est le cas d'une Peugeot e208 ou une Renault Mégane au maximum, avec des autonomies de 400 kilomètres environ.

 

Ces véhicules plus légers présentent aussi des avantages économiques par rapport aux véhicules thermiques. Malgré leur prix plus élevé au départ, sur leur durée de vie, le coût total d'un véhicule électrique acheté neuf, doté d'une batterie d'environ 60 kWh, est inférieur à celui d'un véhicule thermique comparable "dès aujourd'hui".

 

Des observations totalement contradictoires avec la dernière étude du cabinet AlixParters. La hausse des prix des matières premières nécessite en effet de rouler entre 30 000 et 70 000 km de plus pour amortir le surcoût d'un véhicule électrique.

 

A lire aussi : Sixt veut réduire son empreinte carbone

 

Pour autant,  l'organisme explique que "parcourir 300 kilomètres coûte environ 10 euros à l'heure actuelle avec une charge à domicile, et 40 euros en charge rapide (pour 30 euros environ avec un moteur thermique). Le calcul est défavorable aux électriques plus puissantes, berlines, sportives ou SUV, qui consomment plus."  Une information qui semble être décolérée de la situation actuelle que connait l'industrie automobile et de la future augmentation du prix de l'électricité.

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