"La qualification du réseau et la relation clients seront les deux thèmes-forces du congrès de Rhodesé"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Dans un contexte économique chahuté, quel bilan intermédiaire tirez-vous de 2012 ?
Sous l’angle du chiffre d’affaires, le bilan de nos adhérents n’a rien d’alarmiste. Le contexte est pourtant difficile avec une baisse de la sinistralité, une baisse de l’utilisation des véhicules, une pression accrue des donneurs d’ordre sur les conditions accordées aux carrossiers ou encore une baisse du pouvoir d’achat qui réduit l’activité hors assurance à une peau de chagrin. Dès lors, chacun fait le business qu’il peut… Au niveau de nos adhérents, la situation est plutôt positive. Tout juste constatons-nous un intérêt plus marqué pour les accords nationaux, ce qui peut être interprété comme un petit signe d’inquiétude.
JA. Vous avez récemment mis en place un groupe de progrès au service du réseau, quels sont ses premiers résultats tangibles ?
Cela nous a permis de mieux appréhender la problématique des accords-cadres, mais aussi d’affiner notre communication, notamment dans le registre institutionnel, en rappelant à l’automobiliste qu’il a le choix de son carrossier. Nous avons aussi travaillé sur le hors assurance pour souligner que l’utilité du carrossier n’était pas réductible à l’épisode sensible d’un accident. Nous avons encore mis l’accent sur la géolocalisation de nos ateliers, via la mise en œuvre d’une application iPhone par exemple. Enfin, la formation reste importante, notamment sur les accords, leur gestion et leur intégration dans le fonctionnement de l’atelier. Ce fut l’objet de nombreuses réunions régionales.
JA. Quels sont vos objectifs en termes de maillage territorial et n’est-ce pas difficile de recruter à l’heure où le marché se concentre, un nombre plus réduit de carrossiers trustant l’essentiel des flux ?
Nous réunissons aujourd’hui 227 adhérents et notre objectif est d’en réunir entre 250 et 260 à la fin de l’année, puis 350 à terme. Cependant, nous restons vigilants et notre principal critère de sélection restera qualitatif. Ces derniers temps, nous notons un intérêt croissant des garages Précisium pour prendre aussi le panneau de carrosserie. De même, dans les réseaux constructeurs, la demande d’adhésion à des enseignes indépendantes pour la carrosserie existe. Ce sont deux pistes de recrutement intéressantes.
JA. Au-delà du dernier accord conclu avec EDF, menez-vous d’autres négociations susceptibles d’aboutir prochainement ?
L’accord conclu avec EDF, qui gère le 2e parc de France avec 45 000 véhicules, a effectivement été déployé depuis le début de l’année. Par ailleurs, nous avons d’autres dossiers en cours de négociations. Autour de deux axes : les assureurs, avec lesquels la maîtrise des coûts est toujours centrale, et les grandes flottes. Nous devrions pouvoir faire quelques annonces avant la fin de l’année.
JA. Que vous inspirent les derniers épisodes du feuilleton fleuve des pièces de carrosserie ?
Dans ce périmètre, nous sommes fiers d’avoir conclu un partenariat avec un acteur qui nous permet d’avoir un sourcing de pièces de carrosserie sans passer forcément par les constructeurs. C’est aussi un dossier qui nous rapproche des groupements de concessionnaires.
JA. Comment imaginez-vous le réseau à la fin de l’année 2012 ?
Au-delà du maillage que nous avons déjà évoqué, nous travaillons toujours sur la qualité du réseau pour répondre toujours plus étroitement aux standards des donneurs d’ordre. Cela correspond naturellement à notre volonté d’apporter au réseau de nouveaux accords. Toutefois, ne nous méprenons pas, nous sommes très attentifs à ce que les accords soient véritablement avantageux pour nos adhérents. Nous estimons en effet qu’il est du ressort d’une tête de réseau de protéger ses adhérents. Par ailleurs, nous développons une approche centrée sur l’automobiliste, afin de fidéliser le client et de multiplier les points de contact qu’il peut avoir avec le carrossier. C’est l’objet de notre campagne télé, mais nous réfléchissons actuellement aussi à d’autres choses.
JA. Pour conclure, pouvez-vous nous dire quel sera le fil rouge de votre congrès de Rhodes, qui se tiendra début octobre ?
L’ordre du jour sera naturellement riche, mais si on doit retenir deux thèmes-forces, ce sera la qualification du réseau et la relation clients.
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