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“La profession montre des signes de défaillance potentielle”

Publié le 22 octobre 2013

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Est-ce la raison pour laquelle le groupe Volkswagen a fait appel à Porsche Informatik pour adapter Cross ? En grande partie, mais pas seulement. Jacques Rivoal, président du groupe, livre enfin quelques éléments sur ce projet.
Jacques Rivoal, président du groupe Volkswagen France.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Le projet Cross est sur toutes les lèvres, comment justifiez-vous l’investissement de Volkswagen dans un tel concept ?
JACQUES RIVOAL.
Avant tout, il faut rappeler qu’il s’agit d’un projet inscrit dans la stratégie de croissance du groupe Volkswagen, en tant qu’outil commercial moderne. L’informatique aide nos distributeurs dans leurs différents métiers que sont les ventes de VN, de VO, de pièces, de financements et de services, et nous considérons que nous devons les équiper de solutions performantes.

JA. Doit-on comprendre que les DMS proposés jusqu’alors ne satisfaisaient pas ?
JR.
Le groupe a voulu rationaliser. En France seulement, nous avions plusieurs DMS, dont deux majeurs, Eris Informatique et Datafirst, et trois autres moins représentatifs. Le groupe a fait le choix de s’appuyer sur Cross pour apporter une garantie de pérennité alors que la profession montre des signes de défaillance potentielle. Nos distributeurs doivent pouvoir miser sur un partenaire à long terme.

JA. Ne craignez-vous pas, justement, de vous mettre à dos des partenaires en forçant la migration ?
JR.
Le réseau comprend très bien la stratégie du groupe, d’autant plus qu’il y avait une part d’insatisfaction. Certains éditeurs ne sont pas en ligne avec leurs attentes.

JA. Un programme d’incitation a été mis en place. Quels en sont les termes précis et quels sont vos objectifs ?
JR.
Nous avons un programme d’incitation dégressif. C’est-à-dire que plus les concessionnaires seront prompts à se décider, plus ils seront aidés à l’installation et sur le récurrent. Nous devrions avoir une trentaine de sites sous Cross à fin 2013, puis l’entièreté du réseau à terme, soit d’ici deux à trois ans. Nous avons investi en ce sens, en constituant une équipe de six personnes en interne, avec un chef de projet, et en nous associant aux compétences d’intégrateur d’Atos.

JA. On reste sur le sentiment que vous remettez en question la qualité des éditeurs qui ont travaillé avec vous jusqu’à présent… Quels sont les garde-fous contre une concurrence déloyale ?
JR.
C’est au produit de convaincre et nous avons la meilleure solution, tant elle est complète et en phase avec nos process. Le cahier des charges reste ouvert et il n’y a pas de situation conflictuelle avec les éditeurs. L’adhésion se fera sur la base du volontariat.

JA. En parallèle, vous menez un autre projet, l’emploi des tablettes, où en êtes-vous ?
JR.
Effectivement, toujours dans cette logique de faciliter le travail de nos conseillers, nous allons proposer des tablettes tactiles à notre réseau. Nous sommes en phase de test, notamment à Saint-Maximin (60).
 

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