La problématique routière au programme électoral ?
40 millions d'automobilistes, avec le soutien de l'ACF, de l'ACO et de l'UNAC, a présenté vendredi 10 février, par la voix de son président Louis Derboulle, le questionnaire adressé aux différents candidats à l'élection présidentielle. L'association y dresse un constat sur six thématiques : le permis à points, l'apprentissage de la conduite, la part de l'entretien et la réparation dans le budget des automobilistes, les énergies, la route, et la politique de sécurité routière. Pointant des aberrations dans chacun de ces domaines, 40 millions d'automobilistes interpelle les candidats et demande les solutions concrètes envisagées.
La dernière étape en date est donc de solliciter les brigueurs du pouvoir. En préambule, Hugues du Rouret, président de l'ACF, ou Jean-Claude Plassart, président de l'ACO, n'ont pas hésité à parler "d'attitudes autophobes", sources des maux causés par la route. Les automobilistes sont ensuite stigmatisés, et les opinions s'opposent. Louis Derboulle : "Ce clivage n'est pas seulement théorique, il se concrétise au travers de mesures et de réglementations, tant sur le plan environnemental que sécuritaire, de plus en plus contraignantes."
Des réponses sont attendues sur la nécessité d'adapter ou non le permis à points "en évitant la désociabilisation de ceux pour lesquels le permis est indispensable", ou encore sur les taxes appliquées aux carburants, et "les mesures à mettre en œuvre pour permettre aux Français de maîtriser durablement leur budget carburant". Sur les énergies du futur, "lesquelles seront favorisées, au travers de quels moyens, quelles incitations ?"
Concernant les routes, "pensez-vous que les collectivités locales auront les moyens d'assumer leur part pour l'entretien, la modernisation et la sécurisation du réseau dont elles ont la charge ?" En effet, les candidats sont aussi attendus sur ces questions de politiques locales. Avant fin avril, 40 millions d'automobilistes dressera le bilan, proposant un panorama des différents engagements pris.
Pour ne parler que de sécurité routière, avec près de 4 000 décès en 2011, l'association n'est pas satisfaite par la politique en place, encore moins par les idées reçues ("Les accidents mortels sont provoqués par des chauffards") ou les données émanant de l'ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière) par exemple. Dans sa dernière synthèse, l'association explique que "l’amalgame constant entre accidents et infractions qui constitue la trame du contenu des rapports de l’ONISR engendre des commentaires biaisés." C'est ainsi qu'elle a créé l'Institut d'études des accidents de la route, "dont le but est d’approfondir les connaissances en matière d’accidentologie". Une avancée en cavalier seul. Elle en appelle désormais, à plus grande échelle, aux initiatives de l'exécutif.
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