La Maif veut s’engager dans le recyclage automobile

L’assureur militant prend ses responsabilités. L’assureur mutualiste a décidé de franchir une nouvelle étape dans son développement en devenant "entreprise à mission", nouveau statut d'entreprise prévu par la loi Pacte. Ce projet sera présenté l'an prochain lors de l'assemblée générale du groupe niortais pour validation. Il lui permettra d'intégrer dans ses statuts des objectifs sociaux et environnementaux pour y consacrer des moyens et un suivi.

Parmi les défis auxquels la Maif entend faire face, figure celui du recyclage automobile. L’assureur veut s’engager dans la structuration de la filière en favorisant l’usage des pièces de réemploi. Sur les 30 000 véhicules non réparables cédés chaque année à la Maif par ses sociétaires, ce dernier s’engage à en déconstruire 18 000. Sous réserve de la bonne adéquation entre la pièce à fournir et le véhicule à réparer, l’assureur espère ainsi alimenter 90 000 réparations. Cette première étape s’inscrit dans une feuille de route ambitieuse puisque le groupe espère, dans quelques années, pouvoir déconstruire la totalité de ses VHU.

"Aujourd'hui, les constructeurs ont le monopole de la production et de la commercialisation des pièces automobiles. Nous subissons ainsi une inflation permanente de 3% à 4% sur le prix de ces pièces détachées. Nous pensons que si nous poussons les réseaux de déconstructeurs à procéder autant que possible au recyclage des pièces pour en faire des pièces de réparation, cela aura un impact positif sur notre métier d'assureur puisque cela rejaillira sur les montants des primes. Cela aura aussi, bien sûr, un impact sur l'environnement en limitant la production de ces pièces", a précisé Dominique Mahé, président du groupe, à nos confrères de La Tribune.

Sixième assureur automobile de France, la Maif a enregistré un bénéfice net de 126,7 millions d'euros, en recul de 30 % sur un an, et un chiffre d'affaires de 3,61 milliards d'euros, en progression de 2,7 %.