La formation initiale, priorité de l’Anfa

L'année dernière, l'Anfa, Fonds d'assurance formation de la branche des services de l'automobile, a poursuivi ses missions : l'accompagnement au renouvellement de la population professionnelle, d'une part ; l’élévation permanente des qualifications, d'autre part. En 2012, l'Anfa a en effet permis à 3000 jeunes en professionnalisation, 23000 apprentis et 102000 stagiaires de se former. Parallèlement, elle doit financer la formation des formateurs et enseignants, soit un effectif de 2130 personnes en 2012. On dénombre également 1200 maîtres d’apprentissage et tuteurs. Cela représente pour l’année écoulée un budget de 7,5 millions d’euros.

"En 2013, l’axe formation initiale reste un axe prioritaire pour l'Anfa et a été réaffirmé dans l’accord national paritaire du 24 janvier 2013 relatif à la formation des jeunes", assure l'association. Elle en veut pour preuve les différents chantiers amorcés l'année passée. Avec, notamment, la rénovation du CAP et du Bac Pro "Maintenance des véhicules automobiles". L'Anfa précise aussi qu'elle a contribué, "en lien avec les partenaires sociaux et les CFA, à la création et au renouvellement de vingt CQP et à la mise à jour des qualifications du Répertoire national des qualifications des services de l'automobile (RNQSA)".

Repli des effectifs

L'édition 2013 de son Régioscope, qui scrute les statistiques de la branche des services de l'automobile à l'échelle hexagonale, rapporte que la rentrée 2012 s'est caractérisée par une baisse des effectifs quel que soit le mode de formation. "Les lycées enregistrent une baisse de 6% de leurs effectifs tandis qu'en apprentissage, après une stabilisation à la rentrée 2011, on relève un repli de 9%, soit 2300 jeunes en moins. Ces évolutions s'expliquent, pour les lycées, par la suppression de la spécificité automobile pour le baccalauréat STI, soit 800 jeunes en moins", explique l'étude.

Sur la base de ce constat, l’Anfa "développe et encourage également les démarches GPEC, notamment dans les TPE. Le dispositif triennal «Compétences Emplois» a permis à 500 entreprises de la branche de s’inscrire dans une telle démarche, de bénéficier d’un diagnostic et d’être accompagnées dans les actions préconisées". Le nouveau dispositif "Compétences Emplois", signé fin 2012, donne comme objectif de former 8000 salariés de TPE, et de réaliser 1440 projets GPEC. 30 millions d'euros sont engagés à cet effet pour la période 2013-2015.

Relationnel

Sur le front de l'emploi, le Régioscope 2013 rappelle les mutations auxquelles l'Anfa fait face, et donc les besoins accrus d'accompagnement, tant pour les entreprises que les salariés. Du point de vue socio-économique, l'Anfa fait remarquer qu'après plusieurs d'années d'augmentation, "l'emploi dans les entreprises de l'entretien et la réparation a diminué en 2011, il est en décroissance dans les concessions, le volume d'après-vente baisse dans les réseaux de constructeurs automobiles, et les marchés du VN et VO récents est en saturation".

L'Anfa constate un "taux de tension entre l'offre et la demande d'emploi", chiffres de Pôle emploi à l'appui. En 2012, il y a en effet eu 41893 offres d'emploi enregistrées concernant les métiers de la branche, quand dans le même temps 84653 inscriptions ont été réalisées. "Précisons que les offres d'emploi enregistrées à Pôle emploi ne sont qu'un des moyens de recrutement utilisés par les employeurs", ajoute l'Anfa. Sa dernière étude révèle en effet que, sur 1146 recrutements réalisés par une entreprise du commerce ou de la réparation automobile, 36% se sont faits grâce au relationnel, contre 17% par l'intermédiaire de Pôle emploi. Grâce à des ressources en progression de 2,3% en 2012, atteignant 190 millions d’euros, l'Anfa a pu faire face aux écueils, et entend bien renouveler ses multiples soutiens à la branche en 2013.