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La FNA monte au créneau pour le dépannage-remorquage

Publié le 3 avril 2020

Par Elodie Fereyre
2 min de lecture
La fédération réclame l’adoption immédiate d’une ordonnance sectorielle pour aider les quelque 5 000 entreprises du dépannage-remorquage mobilisées pour traverser la crise du coronavirus.
La FNA demande des mesures d'urgence en faveur des entreprises de dépannage-remorquage.

 

Engagées depuis le début du confinement pour rendre service à la nation, les entreprises du dépannage-remorquage sont pour autant loin d’être épargnées par la crise. C’est partant de ce constat que la FNA a saisi, le 30 mars 2020, les services du Premier ministre afin de demander "l’adoption dans les plus brefs délais d’une ordonnance sectorielle comme l’y autorise la loi urgence du 23 mars 2020". Sans cette aide de l’Etat, cette dernière estime que 5 180 entreprises du secteur dépannage-remorquage seraient aujourd’hui dans le rouge avec une perte d’activité se chiffrant autour de 80 %.

 

La fédération insiste sur le fait que "Le marché du dépannage remorquage a la particularité d’être sous l’emprise à plus de 97 % des sociétés d’assistance qui imposent des cahiers de charges d’intervention très lourds, non compensés par les tarifs de prise en charge eux restés très bas. On retrouve ce déséquilibre également dans le secteur de la carrosserie. La crise rend ces contrats au rabais intenables et pointe du doigt des pratiques qui ne sont plus acceptables".

 

Eviter les dépôts de bilan en masse

 

Par cette ordonnance, la fédération espère préserver le maximum d’entreprises du secteur. Elle souhaite que les professionnels qui ont signé une convention avec les sociétés d’assistance puissent facturer leurs prestations au tarif autoroute jusqu’à trois mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire. Elle requiert également l’absence de sanction pour manquement contractuel. Et appelle de ses vœux que les demandes des entreprises assurant des services de première nécessité, auprès des établissements bancaires ou de la BPI, soient identifiées et traitées dans les plus brefs délais.

 

Pour rappel, le secteur du dépannage-remorquage s’est très largement mobilisé dans un élan de solidarité : une plateforme de recensement des points de services ouverts sur le territoire a notamment été mise en place il y a quelques jours par la FNA.

 

Plus largement, la fédération déplore l’immobilisme de la situation des dépanneurs-remorqueurs. "Nous tenons à rappeler que le 25 mars 2018, à l’occasion de la présentation du rapport d’activité de la DGCCRF, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, avait pour la première fois reconnu le déséquilibre contractuel comme par exemple le fait d’imposer des prestations sans contrepartie ou insuffisamment rémunérées". Et annonce d’ores et déjà sa volonté d’engager de sérieuses discussions au sortir de la crise.

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