La croissance du financement automobile s’essouffle

Jusqu’ici en pleine forme, le financement des VN et VO commence à montrer des signes de ralentissement. C’est ce que soulignent les derniers chiffres compilés par l’Association française des sociétés financières. En octobre 2019, selon l’organisme, le montant généré par le financement des véhicules neufs n’a que très légèrement augmenté, de 0,5 %, pour atteindre 895 millions d’euros, soit seulement 5 millions supplémentaires par rapport à la même période de l’année précédente.

Comme à son habitude, la production financière issue du crédit a reculé de 2,4 % en octobre 2019 pour représenter 202 millions d’euros. Des contre-performances qui sont, habituellement, compensées par la très bonne santé de la LOA. Mais pas au mois d’octobre. Le montant financé par la LOA sur les VN ne s’est accru que de 1,4 %, soit 693 millions d’euros.

Le VO s'essoufle

Le bilan n’est pas beaucoup plus flatteur du côté des VO, puisque la croissance s’est limitée à 0,9 % soit 438 millions d’euros de production financière. Le crédit a également connu un repli sur ce type de véhicules, de 0,8 % à 380 millions d’euros, tandis que la LOA a connu, certes, une belle croissance, mais toutefois de moindre ampleur par rapport aux mois précédents.

Ainsi, le financement, via cette formule, a représenté 58 millions d’euros, soit une augmentation de 14,5 %. Au global, en octobre, le financement automobile, VN et VO, a atteint 1,333 milliard d’euros, soit une légère hausse de 0,68 %. Le financement automobile a ainsi pesé pour 33,2 % du total du crédit à la consommation en octobre.

Bilan contrasté depuis le début de l'année

Sur les dix premiers mois de l’année, le bilan est également contrasté puisque le montant des financements de véhicules neufs a reculé de 0,4 % pour atteindre 7,7 milliards d’euros, avec un recul significatif du crédit (-3,9 %, soit 1,86 milliard d’euros), et une légère hausse de la LOA (+0,8 %, soit 5,8 milliards d’euros).

Du côté des VO, la production financière a progressé de 10,8 %, soit 4,1 milliards d’euros, avec une hause du crédit (+7,4 %, soit 3,6 milliards d’euros), et un fort bon de la LOA (+41,1 %, soit 523 millions d’euros).