Jean-Michel Floret : "S'adapter sans cesse"

L'année 2017 a été marquée par le rachat de STVA par CAT. Quels sont les principales conséquences et les changements qui découlent de cette acquisition ?
Jean-Michel Floret. Pour la CAT, c'est un pas en avant majeur dans sa stratégie de devenir un leader de la logistique automobile en continuant de développer son portefeuille de clients, son panel de services et en se dotant de moyens propres importants. Aujourd'hui, la flotte du groupe CAT est constituée de 1 700 camions en propre, 2 600 wagons, un réseau d’une centaine de centres logistiques en Europe.
Pour la STVA et ses salariés, c'est participer à la création d'un groupe de taille majeure. L'apport de STVA dans ce groupe est non négligeable en plus de compléter l'ensemble du dispositif. Nous sommes là dans une démarche gagnant-gagnant pour les deux groupes avec une forte complémentarité et de grandes synergies en matière de transport, d’optimisation des flux, mais aussi en matière de services, avec notamment le développement du portefeuille de véhicules d'occasion. Enfin, c'est un progrès aussi pour nos clients car nous sommes désormais en mesure de leur offrir un ensemble de prestations sur le territoire européen avec une qualité de services homogène, une compétitivité forte et des compétences techniques diversifiées.
Vous disiez il y a quelques mois que la logistique sera au cœur de la révolution ayant lieu dans le secteur de la distribution et que vous souhaitiez devenir un logisticien du 21e siècle. C'est-à-dire ?
Avec l'arrivée de nouveaux canaux de distribution, la digitalisation, les mouvements de rapprochement chez les constructeurs, mais aussi dans le monde de la distribution, l'émergence de nouveaux services, l’évolution du rapport des consommateurs à la mobilité, nous vivons une révolution du secteur automobile dans son ensemble.
En tant que logisticiens, nous nous devons d'être à l'écoute de ces mouvements, être prêts à offrir toujours plus de services et devancer les évolutions du marché. C'est pour cela que nous avons notamment lancé des offres comme STVA Drive ou que nous nous sommes intéressés au marché du VO car nous sommes convaincus que c'est un segment de marché en pleine mutation et que nous devons être partie prenante de ces évolutions.
Pour vous, l'enjeu est donc de répondre aux mutations du secteur en axant sur l'industrialisation, mais aussi, parallèlement, sur l'aspect "d'épicier" du métier ?
Je n'aime pas trop ce terme d'épicier, mais je suis très attaché à la nécessité de s'adapter sans cesse. Oui, je crois qu'il faut multiplier les services à haute valeur ajoutée, mais aussi et surtout les personnaliser en ayant toujours à cœur que ceux-ci soient de qualité et qu’ils répondent aux besoins des clients. Nous nous adressons ainsi aussi bien aux constructeurs qu'aux groupes de distribution et aux spécialistes du VO dans leur ensemble. Encore une fois, les grands enjeux du marché de la logistique résident dans l'adaptation aux évolutions du secteur en étant toujours à la pointe de ces évolutions, que celles-ci soient technologiques ou humaines.
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