IMA souhaite gagner du terrain
Le marché de l’assistance automobile sera encore très concurrentiel en 2011. IMA compte en tout cas faire parler de lui dans les prochains mois. Sur la période, cet assisteur souhaite, pêle-mêle, se développer à l’international (surtout via de la coopération), percer le marché des loueurs (tant de courte que de longue durée) et séduire au moins un nouvel apporteur d’affaires constructeur. Si ses apporteurs d’affaires issus du monde de l’assurance incluent une pléthore de compagnies, parmi lesquels ses actionnaires la Macif, la Maif et la Matmut, il intervient à ce jour pour la seule marque Peugeot sur la France, la Belgique et le Luxembourg et les seules marques Peugeot et Citroën sur les Pays-Bas : PSA Peugeot Citroën lui a confié ces missions d’assistance pour une durée de trois ans courant 2009, IMA intervenant dans le cadre de la garantie constructeur au niveau du VN et dans celui d’une garantie d’un an au niveau du VO (depuis peu, il est aussi l’assisteur de la marque au lion pour son VE baptisé iOn, les deux partenaires ayant signé ici un contrat d’une durée de deux ans).
Des paramètres à prendre en compte
“Il y a régulièrement des appels d’offres dans le monde de l’assistance”, souligne Francis Mathieu, le directeur de la direction assistance déplacement de IMA. Ceux qui répondent doivent toutefois prendre en compte certains paramètres s’ils souhaitent vraiment les décrocher, le premier d’entre eux étant sans nul doute le fait que tous les constructeurs cherchent aujourd’hui à tirer les prix. Ils demandent bien souvent aux assisteurs d’assumer eux-mêmes les risques, c’est-à-dire de négocier les meilleurs tarifs possibles auprès des prestataires finaux, qu’il s’agisse de garagistes, de remorqueurs ou encore de sociétés de taxis. Résultat : les assisteurs ne peuvent répondre à leurs attentes que s’ils traitent des volumes importants. Ces derniers leur permettent de disposer d’arguments de poids auprès des prestataires finaux. “Nous pouvons aussi dégager des marges de manœuvre si nous augmentons notre taux de dépannage sans remorquage tous les ans”, ajoute Francis Mathieu. Et cela a été le cas chez IMA en 2010 : son taux de dépannage sans remorquage a progressé d’un point à 41 %, l’assisteur souhaitant encore faire mieux sur 2011. Certaines technologies peuvent en outre s’avérer très intéressantes car synonymes d’efficacité technique et humaine, à l’instar du service d’appel d’urgence eCall proposé par PSA Peugeot Citroën et traité par IMA sur la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche et l’Italie. “Suite à un accident, il permet à la fois de géolocaliser un véhicule, de déclencher rapidement les premiers secours et de faire un diagnostic à distance”, illustre le directeur de la direction assistance déplacement de l’IMA.
“Les constructeurs souhaitent de plus en plus que nous leur remontions
des informations sur nos interventions”
Les interventions sont donc logiquement beaucoup plus rapides et beaucoup plus efficientes, l’assisteur niortais étant d’autant plus à l’aise avec ce type d’interventions qu’il chapeaute une entité spécialisée dans l’assistance et l’expertise à distance : IMA Technologies (voir zoom). “Les constructeurs souhaitent de plus en plus que nous leur remontions des informations sur nos interventions”, rappelle par ailleurs Francis Mathieu, la qualité des prestations de services restant plus que jamais d’actualité chez les constructeurs en ce début 2011. IMA se veut pour sa part très serein. Pour preuve : aux dires de Francis Mathieu, c’est le rapport qualité-prix de ses prestations qui lui a permis de reconquérir le groupe PSA Peugeot Citroën courant 2009 (IMA avait travaillé pour lui par le passé avant d’être écarté au profit d’un autre assisteur). Aussi, rien d’étonnant si l’assisteur niortais n’a aujourd’hui aucunement l’intention de voir le secteur de l’automobile participer dans de moindres proportions à son chiffre d’affaires, et ce, même si à l’instar de nombre de ses concurrents, il a lui aussi l’intention de se développer dans les domaines de l’assistance et des services à l’habitat (il ne chapeaute pas pour rien des sociétés dénommées IMA Habitat et IMA Téléassistance !). “Nos recettes sont liées au monde de l’automobile à hauteur de 65 %”, rappelle Francis Mathieu. Elles sont issues non seulement de contrats signés avec des compagnies d’assurance et des constructeurs automobiles mais aussi des accords scellés avec des centres-autos tels que Feu Vert ou Norauto (IMA est l’assisteur de ce dernier, Norauto vendant des deux-roues et s’intéressant de plus en plus aux VE). Ses recettes se sont élevées l’an dernier à environ 450 millions d’euros, 10 millions étant à mettre à l’actif du groupe PSA Peugeot Citroën. “Nous avons procédé à quelque 1 250 000 interventions, en hausse d’à peu près 10 % par rapport à 2009”, poursuit le directeur de la direction assistance déplacement de l’IMA. Il y en a eu un peu plus d’un million en France et IMA a traité 70 000 dossiers en provenance du groupe PSA Peugeot Citroën. “Nous privilégions toujours son réseau lors de nos opérations de remorquage et si le volume de dossiers enregistrés auprès de ce groupe est relativement faible c’est d’abord parce que ses véhicules sont plus fiables tous les ans”, conclut Francis Mathieu. IMA compte à ce jour 2 200 collaborateurs dans le monde dont 1 400 en France. Ses filiales sont actuellement au nombre de neuf et elles sont notamment implantées en Belgique, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal et au Maroc.
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