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“Il est logique que les avertisseurs soient interdits”

Publié le 19 mai 2011

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Philippe Samuel, le P-dg du groupe ADMEA, distributeur de Navirad est le seul fabricant à ne pas avoir rejoint l’association militante, Afftac. Et pour cause, il se prononce en faveur de la proposition gouvernementale. Il a même déjà anticipé la nouvelle ère.
Philippe Samuel, le P-dg du groupe ADMEA, distributeur de Navirad est le seul fabricant à ne pas avoir rejoint l’association militante, Afftac. Et pour cause, il se prononce en faveur de la proposition gouvernementale. Il a même déjà anticipé la nouvelle ère.

Journal de l’Automobile. Navirad avait annoncé l’Alertor, un produit communicant. Pourquoi n’est-il toujours pas en rayon ?

Philippe Samuel. Nous n’avons effectivement pas lancé ce produit annoncé l’an passé. Nous serions arrivés les derniers du quatuor majeur sur le segment et n’avions donc plus de réelle valeur ajoutée. Navirad distribue donc uniquement les GPS One et GPS 3, deux avertisseurs communicants anciennes générations et deux traditionels.

JA. Quel est le bilan chiffré de l’activité 2010 ?

PS. Ces deux modèles ont cumulé 90 000 unités l’an passé, en croissance de 30 %, suivant la tendance générale du marché. Notre communauté s’étend désormais à plus de 290 000 utilisateurs. Pour ce qui est des canaux, les centres-autos réalisent 70 % des volumes et Internet 25 %.

JA. En direct du salon MedPi, quelle est l’atmosphère ?

PS. On sent que le marché global ne se porte pas très bien, mais que les fabricants réagissent apportant des produits révolutionnaires comme les tablettes.

JA. Vous évoquez le marché, le gouvernement pourrait vous asséner un coup avec cette loi interdisant les avertisseurs de radars. Quel est votre point de vue ?

PS. On respecte la position du gouvernement et nous nous plierons à toute évolution de la législation. Si les panneaux disparaissent, il est logique que les avertisseurs soient interdits. Raison pour laquelle nous ne rejoindrons pas l’Afftac (Association Francaise des Fournisseurs et utilisateurs de Technologies d'Aide à la Conduite) et son mouvement de lobbying.

JA. Ne craignez-vous pas un impact économique néfaste ?

PS. Le marché va disparaître. Chez Ademea, cette famille de produits représente 3 % du chiffre d’affaires. Le marché peut aussi se transformer et c’est ce en quoi nous croyons. Nous allons donc faire évoluer nos produits. D’ici 3 à 4 semaines, nos clients auront le choix entre conserver le produit dans sa forme actuelle, à leurs risques et périls, ou télécharger un logiciel de base de données. Ainsi, les Navirad seront des avertisseurs d’excès de vitesse, soit des outils en parfaite conformité avec le projet de loi. En attendant, on constate que les ventes ont augmenté de 100 à  200 % selon les commerces car les automobilistes anticipent la disparition des panneaux.

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