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Here vise Google Maps

Publié le 26 septembre 2016

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Le fournisseur de service d'aide à la mobilité va chasser sur les terres de Google Maps. Pour la première fois au monde, les véhicules connectés vont transmettre leurs données afin d'avoir une idée précise de l'état du trafic. Explications.

 

Il aura fallu moins d'un an pour voir apparaître sur le marché une concrétisation significative de l'opération de rachat. Au Mondial de l'Automobile, à ouvrir ce 1er octobre, Here va faire la présentation du service innovant, né de la collaboration avec Audi, BMW et Daimler, ses propriétaires, qui consiste à collecter les données des véhicules connectés de ces trois constructeurs afin de fournir une information précise de l'état du trafic.

 

Comment ne pas voir alors un concurrent de Google Maps. Là où la société californienne s'appuie sur les données de géolocalisation des terminaux mobiles, Here va les récupérer dans les équipements embarqués. "C'est une première mondiale car trois constructeurs vont mettre en commun leurs données pour fournir une information fédérée", s'est réjoui Bruno Bourguet, le senior vice-président des ventes et du développement de Here, lors d'un entretien accordé au Journal de l'Automobile.

 

Le lancement de ce service n'a rien d'anecdotique. Il a nécessité de faire évoluer la plateforme et de la rendre compatible avec les formats. "Quand les  trois groupes se sont associés pour nous racheter, ils ont misé sur un environnement ouvert, qui épousait notre vision stratégique et l'élaboration du standard Sensoris, mettant ainsi en œuvre un projet antérieur à la transaction", confirme Bruno Bourguet.

 

Ouvert à tous les constructeurs

 

Individuellement, Daimler, Audi et BMW n'avaient pas la taille critique. Regroupés, ils livrent une visibilité sur les routes européennes, nord-américaines et chinoises. "Nous aurons plusieurs centaines de milliers de véhiculés au démarrage, mais grâce à leur rythme de ventes, nous atteindrons rapidement le million de sources actives", explique Bruno Bourguet. Et pour cause, les cartes SIM intégrées vont se généraliser, à l'instar de BMW depuis l'été 2015 ou plus récemment Audi dont la nouvelle A3 va être équipée de série (373000 immatriculations en 2015).

 

Quelles sont les perspectives ? Here va aller à la rencontre des constructeurs afin de leur présenter le service et sa pertinence. En s'ouvrant à la plateforme, ceux-ci profiteront de l'effet volume. Les groupes PSA, Renault Nissan, General Motors ou encore Ford sont des cibles de choix, d'autant plus que l'on renforce un des éléments essentiels à la conduite autonome. Au-delà de ce fait, il est question de délivrer cette information trafic de haute précision à des tiers qui pourront à loisir l'inclure dans des bouquets plus larges, comme le laisse comprendre Bruno Bourguet.

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