Forte croissance du rachat cash pour Autobiz en 2021
Le rachat sec a le vent en poupe et Autobiz en profite à plein. La société spécialisée dans l'analyse du marché des véhicules d'occasion, qui s'est positionnée de longue date sur ce créneau, a vu son volume d'activité exploser en 2021. Selon les données partagées il y a quelques jours, Autobiz a participé à 15 000 transactions au cours de l'année passée, soit 50 % de plus qu'en 2020.
D'après les estimations d'Emmanuel Labi, le directeur général, Autobiz se positionne ainsi au deuxième rang des acteurs du rachat sec en volume, en France. La première place étant occupée par Auto1 qui avec près de 60 000 opérations annuelles environ ne souffre d'aucune rivalité. Derrière Autobiz, on retrouve Aramisauto et La Centrale qui réalisent chacun entre 5 000 et 10 000 rachats par an.
Une moyenne de 15 525 euros à la revente sous label
Pour moitié, Autobiz boucle l'opération de rachat sur ses deniers propres. Les véhicules sont expertisés dans le réseau de succursales Stellantis & You, Sales and Services et, après transaction, partent à destination des professionnels. "Les produits qui correspondent au label Spoticar sont automatiquement orientés vers le réseau, souligne Emmanuel Labi. Cela représente environ 50 % des acquisitions faites par nos soins".
L'autre moitié des 15 000 véhicules traités se trouve dans les concessions et points de distribution partenaires d'Autobiz. L'entreprise en dénombre 195 à ce jour et passera dans les prochaines semaines à 200 clients de la solution. Ils étaient encore 120 en janvier 2020. "Parmi eux, nous avons la chance de travailler avec des pros de toute taille dont de grands groupes de distribution. 20 membres du top 100 parmi lesquels BYmyCAR, Hess Automobiles ou Auto Bernard sont déjà membres de notre réseau", commente Cédric Di Luca, le directeur des opérations d'Autobiz.
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Le rachat cash demande certaines exigences aux concessionnaires. "Tout leur paraît simple sur le papier, mais en réalité cela demande une organisation spécifique, souligne Emmanuel Labi. Il faut de la trésorerie bien sûr, mais aussi une capacité opérationnelle à régler le montant dans les 48h. L'amplitude horaire réclame également d'avoir les ressources humaines pour s'assurer que la satisfaction client soit pleine".
En termes de valorisation, les véhicules repris présentant les caractéristiques d'un produit qui correspond aux labels VO des constructeurs se revendent en moyenne à 15 525 euros à client final. Dans le cas contraire, le véhicule repart à 5 770 euros en moyenne. Pour le directeur, il n'y aura pas de retour en arrière car le rachat sec se révèle être un canal d'approvisionnement viable. "Il est souvent la 2e ou 3e source la plus rentable pour les groupes de distribution qui l'ont adopté", rapporte celui qui observe par ailleurs un assainissement de la situation depuis la fin de la course à l’échalote à laquelle certains acteurs du secteur se livraient.
Chez Autobiz, la prochaine étape consistera à mettre en œuvre les ressources pour industrialiser les opérations de rachat cash au domicile des clients. La société effectue déjà cette prestation, mais cela tient encore de l'artisanat par certains côtés, selon le directeur général. Il y a un champ ouvert pour l'optimisation du process. Il lui appartient d'aller vite sur ce dossier car le leader du marché, Auto1, s'apprête à passer au stade supérieur après des expérimentations concluantes.
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